Gulzarama - épisode 240 - vendredi 14 septembre
gulzar-joby
Résumé
Mot d’adieu
- Poussez-vous, les enfants, j’ai besoin du weby !
- Mais Senhor, la station haïtienne va tomber sur Caracas !
- Va y avoir des milliers de morts !
- Un milliard !
- On veut tout voir !
Wictorius se retint de leur flanquer des gifles. Après tout, ce n’étaient que d’innocentes victimes de la barbarie numérique.
- Les enfants, rappelez-moi, qui a lancé cette rumeur stupide qui effrait les gentils Vénézuéliens ?
- Bin, c’est nous…
- Donc, il n’y aucune station orbitale qui va s’écraser sur Terre dans dix minutes ! Donc, je peux utiliser le weby ! Fichez-moi le camp, où j’appelle vos parents !
Pas intimidée, une gamine en ciré jaune refusa ostensiblement de s’écarter de la borne.
- Mon père, il ramasse des éponges au fond de l’Océan. Il est très fort, il va te balancer à la flotte, tu finiras dévorer par les crabes, sale continental !
- Je suis né ici, petite sotte, comme toi !
Après avoir généreusement distribué quelques coups de pied au derrière, Wictorius put enfin accéder au Rézo Mondial, prodigieuse réserve de savoir sur tout et n‘importe quoi. Si un dernier espoir existait, il tenait à un seul homme.
Mais connaissant son goût immodéré pour la solitude la plus extrême, Wictorius craignait de le trouver bien loin du Brazil, dans l’Espace même. Il désespéra un moment, avant enfin de trouver son adresse sur le très discret rézo Aux Joyeux Paramilitaires, Association du Souvenir.
- Mais ce n’est pas si loin !
Wictorius remonta au niveau 7 laisser un mot d’adieu à ses parents adoptifs.
Au comptoir de l’Uma Bica, Donaldo le trisomique n’en revint pas. Son ancien tortionnaire, qui l’avait tant brutalisé dans son jeune âge, le prit dans ses bras et lui souhaita de réussir dans le café avant de disparaître.
La suite lundi !