Gulzarama - épisode 241 - lundi 17 septembre
gulzar-joby
Résumé
À bord du Zoup
Une à une, les éoliennes au large du Cubo natal de Wictorius prenaient de la vitesse. La tempête arrivait, impitoyable. Il y aurait encore des morts, comme d’habitude. Mais au moins il y aurait de l’électricité pour quelques jours.
Le Capitaine Markus, pirate déchu pour sentimentalisme par sa confrérie, hurla entre deux rafales de vent.
- Mettez votre bouée et accrochez-vous au bastingage du Dazzle Zoup avec la corde, l’Océan va devenir mauvais ! Je n’ai jamais perdu un seul passager en trente-huit ans de navigation taxi ! Enfin sauf un, mais ce n’était pas de ma faute, il a voulu caresser un dauphin, cet idiot !
Wictorius ne se fit pas prier, ce n’était pas le moment de périr. Il devait savoir. Savoir qui se cachait derrière la sordide affaire du Canard Déchaîné imaginaire donné en pâture aux foules. Son implant connaissance des nœuds marins lui permit de s’attacher solidement, malgré sa main gauche encore défaillante. L’Atlantique ne l’aurait pas !
- Je le jure par le souvenir ému de Pedro Ier, je remettrai à la Justice ces Criminels !
- Qu’est-ce que vous dites, j’entends rien ! Mais il va dévier ce cargo à voiles ? Sauvage, serpent de mer, capitaliste !
L’insubmersible et furtive embarcation passa très près de l’imposant Raie Mona sans être broyé et continua sa route.
Peu importait les risques, Wictorius devait rallier au plus vite le Cubo Oceânico VI, à moitié réduit en cendres après le Grand Incendie de 63 qui avait embrassé bien des favelas flottantes. Sa rénovation dans le cadre du programme Un cube, un avenir tardait et bien peu de cariocas avaient persisté à vivre sur place, démunis de tout.
Le lieu idéal où vivre en toute discrétion à l’écart des grands flux numériques, pour peu de se contenter de méduses, matin, midi et soir.
La suite demain !