Gulzarama - épisode 242 - mardi 18 septembre
gulzar-joby
Résumé
Marcello
L’Océan n’était pas content.
Affrontant de monstrueuses vagues, l’embarcation subissait les caprices des divinités en colère. Réfugié dans la minuscule cabine, Wictorius avalait une ration rassie de snug sobrevivência, tandis que le Capitaine Markus surveillait son radar de poche.
- Vous devriez prier Onassis avec moi, ça soulage ! Quelle tempête !
- Merci bien, je suis un rationaliste, j’ai foi dans le progrès ! Votre Dazzle Zoup résistera.
- Fabriqué à Kuala Lumpur ! Dérobé à un grossiste du Cap ! Restauré à Montevideo ! Du solide, quoi… Pouvez tenir la barre ? Je vais quand même demander l’aide d’Onassis, on n’est jamais assez prudent…
Laissant Wictorius quelque peu angoissé faire face au déferlement de vagues meurtrières, le le Capitaine Markus s’abîma dans la prière, à genoux devant l’unique couchette. Après deux jours de mer déchaînée, le Cubon’était plus très loin. Encore fallait-il ne pas sombrer avant de pouvoir discrètement accoster.
- Dites, Captaine, je crois bien distinguer un radeau à tribord ! Les pauvres vont de grands signes !
- Faite-voir… C’est à bâbord, je vous signale.
Le Capitaine Markus ouvrit un hublot et passa sa tête de septuagénaire furieux.
- Des réfugiés climatiques, qu’ils crèvent ! Ces Australiens envahissent même la Patagonie !
- Nous ne nous arrêtons pas ?
- Je croyais que vous étiez pressé ? Redonnez-moi la barre !
Le radeau disparu en un instant. Wictorius relança pour la énième fois son implant mémoire vivace, redoutant d‘oublier l‘adresse de son vieil instructeur en Informatique de Combat. Marcello Olivetti, Cubo Oceânico VI, Niveau 11, 674 ruela Villegagnon, deuxième sous-sol.
Misanthrope et aveugle, son dernier espoir de découvrir l’origine du kit rézoCanardez le Monde avait préféré prendre sa retraite sur l’eau, délaissant le continent surpeuplé.
- Olivetti, je vous en supplie, n’abandonnez pas l’Humanité à son triste sort numérique…
La suite demain !