Gulzarama - épisode 249 - jeudi 27 septembre

gulzar-joby

Résumé

L’anarchie n’est plus ce qu’elle était

Pour avaler son bauru sans mozzarella, Wictorius s’assit sur un banc qui se révéla payant. 

- Quels pingres à São Paulo !

Une fois restauré, il ne lui restait plus qu’à longer de la muraille du quartier numérique où la Cidade Cobol trônait, joyau sur une rivière de diamants. Il ne s’était pas attendu à ça. Apparemment, les rebelles numériques œuvrant sur le Rézo et autres mondes plus ou moins virtuels ne vivaient pas dans le dénuement. Villas suspendues, jardins climatisés, piscines, mini golf, domestiques et géants s’empressant de satisfaire les moindres désirs des habitants constituaient leur ordinaire. 

- Je ne comprends pas… Normalement, ces anarchistes devraient aimer la pauvreté ! 

Reprenant son identité de représentant en faune et flore d‘agrément, Wictorius franchir sans mal le triple portail surveillé par un triple gardien. Loi inflexible de la nature, les nouveaux riches raffolaient de nouveautés…

Fort logiquement, Wictorius commença par le premier nom sur la liste fournie par son vieil instructeur en Informatique de Combat. Gontran Fortran, spécialiste des multi-nœuds sémantiques.    

- Excusez-moi mon brave, sauriez-vous où habite un nommé Fortran ? 

Le géant arrêta un instant sa tondeuse pour pelouse verticale. 

- Le beau parleur ? Dépassez la volière à rossignols puis sonnez à la villaSpace Invaders

- Merci bien… 

Impressionné par les trottoirs en marbre, les fontaines de jus d’orange, Wictorius ne se laissa toutefois pas distraire par les colonnes entières de jolies femmes qui promenaient chiens, singes et iguanes en laisse et réveilla le portier hors d’âge qui somnolait à l‘entrée de service.  

- C’est qui, c’est pour quoi ? 

- Wictor Buffon, vendeur de plantes amusantes. Votre jardin me semble manquer de drôlerie… Puis-je rencontrer le Senhor Fortran ? 

- Mais certainement ! Monsieur adore la nouveauté.

Wictorius traversa alors en voiturette le parc entièrement fait de O et de 1. 

La suite demain !

Signaler ce texte