Gulzarama - épisode 253 - mercredi 3 octobre

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Résumé

La chanson de l’été 

Chaque reproduction du plus grand agent secret brazilien de tous les temps confinait au chef-d’œuvre. Saisi dans des poses de combat tant idéologique que physique, les innombrables Wictorius jouets rappelèrent à l’original ému de glorieuses missions réussies, tant à pied qu‘au moyen de véhicules les plus diverses. Une étagère était même consacrée à son ennemi le plus connu, le Professeur Y moins Y. 

À comparer, les piètres figurines de supers héros mexicains ne valaient même pas le prix de leur carton d’emballage. Comment pouvait-on collectionner Mega Kahlo ou Supra-Commandant Marcos, horreurs hispanisantes aux capes ridicules ? 

- Excusez-moi de vous avoir quelque peu bousculé, Senhor Gontran. L’habitude, sans doute… Très belle collection, je suis flatté de l‘intérêt que vous me portez. Tenez, je vous signe un autographe !

- Pour moi ? Ne bougez pas, je dois avoir un stylo quelque part ! 

Wictorius signa donc au dos d’une pochette 66 tours Meu Amor Wictorius, la chanson de l’été. Puis, en fidèle serviteur de la nouvelle économie qu’il était, Wictorius repoussa son suspect numéro un dans le canapé Babar. 

- Parlez, Gontran ! Qui était votre mécène ? 

- Je vous le jure, je n’en sais rien ! Nous avons été contacté par tout un réseau de messageries cryptées. Notre mécène n’était pas le GRUP en tout cas, nous aurions reconnu leur style administratif… 

- Et le paiement pour votre travail ? 

- Par carte virtuelle, payable à cent jours par une banque libertaire…

- Et la livraison de l’original du maudit kit Canardez le Monde ? 

- Mais il n’y a aucun original en numérique ! Mes compagnons de clavier Lisp, Rexx et Prolog n’en savent pas plus que moi. Prolog n’est même pas chez lui en ce moment. Je n’ai rien compris à son dernier message, il partait je crois reprogrammer sa grand-mère… 

La suite demain ! 

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