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Haïkus II
Daniel Adams
Les oliviers
Pareils aux hommes
Ne poussent jamais droits
Quand l’existence
N’a plus de sens
Ne reste plus que la violence
Dans le ciel illuminé
La lune est couchée
Comme un hamac
Des traces de sang
Sur la neige
La bête est là
A l’agonie
Premier mois quel émoi
Et dans ses yeux l’éclat
De deux regards déjà
Sur les trottoirs les flaques d’eau
Brisent le ciel en morceaux
Dans la pénombre des porches
A tâtons les corps se rapprochent
Les mots d’amour on les écorche
Les caresses sont égoïstes
Les solitudes sont échangistes
La ville est triste