ailtoaillyn

Je suis fatigué

blasé, brisé ; l'âme qui flotte dans mon corps

qui pourtant semble se resserrer,

comme pour m'empêcher de prendre trop de place en        

moi-même.

Je me compare souvent au vent

mais ne suis pas libre comme lui,

tu es de celles qui écoutent et comprennent

de celles qui parlent et guérissent, peux-être.

Il m'est arrivé de l'être

ou je l'ai voulu, et c'est un premier pas

l'envie d'être est toujours une étape de franchie,

vers ce que l'on cherche a devenir,

vers ce que l'on souhaite être.

Mais en moi se partagent tellement de désirs

tellement de choix non faits qui me marquent ;

je suis trop pour être et pas assez pour devenir.

Alors je me noie dans les lettres et les sourires,

me fourvoie entre rêves et souvenirs.

Je laisse la place à mes manques et mes devenirs,

titubant entre les bars, entre les personnes qui comme toi

donnent l'envie de croire et d'aimer,

donnent de l'espoir où en font voir l'idée.

Les cordes dans mon ventre tirent

et ne me laissent pas me reposer,

tandis que la joie en moi s'épuise,

les faux désirs me donnant d'étranges idées.

Pourtant encore la vie s'exalte

et de rage à folie je me laisse emmener,

ayant toujours fui les extrêmes

pour finalement m'y retrouver.

Ma flamme encore vive, je pense,

que rien ne peut étouffer

manque d'air et s'épuise

au souffle de mes mouvements exagérés

et ce qui était beau en moi

s'étiole, s'étire et s'étend

pour que mon âme phénix

prenne un envol ardent.