Hans, le Cheval.

Nathan Noirh

Je ne suis pas quelqu'un de méchant. J'essaye d'être gentil. Comme tout le monde, il m'arrive d'avoir des sautes d'humeurs, du plaisir à moquer un passant atypique ou un collègue décidément trop bavard. Je ne dis pas non au conflit, la génétique m'ayant doté d'un caractère assez présent et susceptible. Je n'aime pas non plus que l'on me marche sur les pieds, et me taire quand l'injustice s'empare de mes tripes. Mais j'ai aussi peur quand je croise plus d'une personne la nuit. J'ai peur quand je rencontre un conflit, que l'on me parle fort ou avec brutalité. Si l'on m'insulte, j'affiche fièrement une carapace humoristique, meilleure défense à ce jour contre l'agression. Je ne sais pas spécialement me battre, courir vite ou être assez charmant pour gagner la sympathie de ceux en face de moi. La nature ne m'a pas doté d'un atout spécifique pour me défendre, émotionnellement comme physiquement. Je suis le français moyen qui pense parfois à prendre des cours de boxe, qui passe une heure à repérer les clubs dans son quartier. Sans jamais y aller vraiment. Je suis le français moyen qui regarde de longues heures sur internet les bombes d'auto-défenses, les poings américains et les couteaux à cran d'arrêt. Sans jamais passer commande. Je pense qu'il y a une certaine foi au fond de moi, un espoir vain. J'espère secrètement que les choses vont s'améliorer, que les hommes et les femmes tendent vers une version plus évoluée d'eux-mêmes. La foi. C'est fou d'avoir la foi. J'ai toujours raillé les croyants, ceux qui tendent les bras vers le ciel, au lieu de les étirer vers leurs voisins. Comment peut-on remettre sa vie à quelqu'un ou quelque chose que nous ne voyons pas, et d'avoir peur de le faire avec quelqu'un que nous voyons tous les jours ? A quel moment avons-nous décider de faire plus confiance à l'inconnu plutôt qu'au médiocrement connu ? Malgré toute l'insécurité qui règne au fond de moi, je continue d'espérer. J'essaye d'entretenir la flamme de cette foi, cette foi qui se veut vacillante au gré de mon humeur. Alors j'essaye d'être gentil. C'est un grand mot la gentillesse, et certainement pas une entité à laquelle nous pouvons nous amuser à « essayer ». Cela devrait être naturel, inné, spontané. Mais lorsque que la foi est constamment remise en question, nous n'avons pas d'autre choix que de connaitre des montées et des descentes de foi. Un ami m'a dit un jour : « Moi j'essaye d'être toujours pessimiste. Comme cela je ne suis jamais déçu. ». Cette phrase m'a marquée. Et si l'absence de foi était un moyen de protection ? Ce serait paradoxale, vu que des millions de personnes se servent de la foi pour se protéger. 

J'essaye d'être gentil. Je privilège le dialogue, l'échange. J'essaye de savoir plutôt que de juger. J'offre volontiers une cigarette. J'offre des verres en boîte de nuit. Je donne un coup de main à mon voisin qui tient une boutique de meubles. Je passe du temps à appeler mes proches. Je souris. Je ris. Je remercie. Je m'excuse. Je. Je. Je. La vérité, c'est que cela me ronge. Ce n'est plus une impression maintenant. Je me force à être gentil. Je ne sais pas pourquoi. Je ne le fais pas consciemment. C'est plus une politesse qu'autre chose. Je suis poli au quotidien. Vous connaissez surement ce sentiment : quand quelqu'un raconte une blague nulle, on se force à sourire ou à rire. On se force par courtoisie, par respect. La vie en communauté et son blabla sur le savoir-vivre avec les autres. La vérité, c'est que cela me ronge. Chaque fois que je souris, je sens une épine qui se déplace vers ma poitrine. Je sens les gouttes le long de mon dos. Le froid et le chaud qui se mélange. Je sens ma tête dans un étau qui se resserre. La mâchoire serrée tandis que mes joues s'étirent dans un sourire figé, faux, statique, inhumain, laissant tout de même une fossette apparente. Le jeu d'acteur est subtil et développé au fil des années. Les phrases et les belles lettres dessinées avec une sincérité presque plus vraie que nature. La politesse et le savoir-vivre en toute circonstance me laisse un goût profondément amer dans la bouche, mes papilles révoltées tentent de digérer cette information comme un aliment indigeste, que j'avale encore et encore. Je fais une intoxication continue. Ma maladie n'a pas de remède. Au fond de moi, je le sais très bien : je ne suis ni gentil, ni méchant. Je n'ai pas de définition pour ce que je ne ressens pas. Je n'ai pas d'adjectifs ni d'équivalent, pas de synonyme ou d'explication. Il y a un vide infini, impossible à combler. Cela peut vous paraitre triste dans un sens. Mais je ne ressens pas de tristesse non plus. Je suis indifférent à ce qu'il se passe autour de moi, aux autres, à vous. Si vous avez besoin d'aide, je serais là. Si vous n'en avez pas besoin, je serais là. Mais je n'ai strictement aucune considération pour ce qu'il vous arrive. Je n'en ai totalement rien à foutre. Ma tête va passer en boucle votre malheur et votre bonheur, le compresser dans des rouleaux d'analyse, chercher des références et des solutions, des anecdotes correspondantes et finalement, éventuellement, une solution. Mais après cela, vous êtes traité, rangé, et classé dans un coin de ma tête. Cela fait des années que je vis comme cela, et c'est très bien. La vérité toute crue, c'est que je suis fatigué. Je suis fatigué de devoir faire semblant, pour ne pas froisser mon entourage. Fatigué de devoir faire des efforts, me rendre disponible, de devoir écouter, parce que je suis un si bon ami. Je ne suis même pas une mère de famille qui cumule deux boulots et qui rentre tard le soir juste pour ses gamins puissent avoir les dernières baskets à la mode. Je ne suis pas un jeune entrepreneur qui risque tout pour sauver sa boîte. Je ne suis pas pauvre, je ne suis pas handicapé, je ne suis pas seul. Malgré tout cela, je me sens fatigué. La vie pour vous, la vie pour tout le monde, c'est mon cauchemar à moi. Je n'ai jamais demandé d'aide, et jamais je ne demanderai l'aide de quelqu'un. Ce n'est pas une question d'honneur ou de fierté. Je n'éprouve aucune empathie lorsqu'il s'agit d'aider quelqu'un, je n'ai donc aucune envie de demander de l'aide.

Cependant, c'est tout de même arrivé. Cela a commencé principalement par des sensations. Vous savez, ce genre de pulsion qui vous pousse à agir sans réfléchir, cette pensée qui vous traverse quand vous voyez quelqu'un trop près d'une falaise. Une sensation semblable à une brise ponctuelle, légère, insignifiante. On l'a pousse d'un revers de la main. Puis, des murmures, des sons, des paroles qui se formulent à peine. J'entendais distinctement des mots. Je ne saurais comment vous faire comprendre cette sensation. Vous avez déjà peut-être eu l'impression que quelqu'un vous appelait ? Sans savoir pourquoi, vous entendez votre prénom. Pourtant, vous vous rendez vite compte que personne ne vous a appelé. Cela dure quelques minutes, comme une impression de déjà-vu, puis vous passer à autre chose. Cela vous arrive une fois tous les six mois ? Tous les ans ? Peut-être jamais. Cette voix a continué de s'adresser à moi, continuellement, répétitivement, inlassablement. Dormir, manger, le thé, le sport, la weed : rien n'a fonctionné. Lundi dernier j'étais au Carrefour à côté de chez moi. Le seul soir de la semaine où chaque personne décide d'aller faire ses courses. La file d'attente est parfois longue, ennuyante, vos yeux traînent sur les produits subtilement disposés tout au long du chemin vers la sortie. Lundi dernier, j'ai entendu malgré moi.

-  « Désolé monsieur, nous n'avons plus de sacs.

-  Cela ne vous dérangerait pas d'aller en chercher ?

-  Non je ne peux pas, désolé. Il y a du monde qui attend.

(Sac à merde)

-  C'est vous qui venez de dire ça ?

-  Pardon ? C'est 29.40 € monsieur. »

J'ai réglé mes courses. Soucieux. J'étais persuadé d'avoir entendu quelque chose. Je suis parti du carrefour, les courses dans les bras. Je me sentais con.


Mardi 28/06.

(Parasite. Pellicule.)

-  « Vous pourriez baisser la musique un peu s'il vous plait ?

- Oui bien sûr, on répète avec des amis ! On a un petit groupe de rock qui commence à se faire connaître…

(Rien à carrer de ta vie.)

- … et la semaine dernière on a pu jouer dans un petit théâtre vraiment adorable…

(On s'en fou merde, dit-lui)

- On s'en fou franchement.

- Pardon ?

- J'ai dit : je n'ai pas le temps désolé. Bonne soirée. »

Mon voisin n'est pas quelqu'un de très raffiné. Je tolère quotidiennement ses bonjours mous et ses gestes de sympathie forcés, ses bruits de pets et sa musique pré-pubère. De là à m'énerver contre lui, je n'en ai pas la force encore. Mais quand même. Je sentais au fond de moi une envie qui montait, qui grandissait. Et cette envie n'était pas saine, je le savais. D'ailleurs je ne m'expliquais pas cette soudaine phrase que je lui avais lancé au visage. De plus en plus, j'avais l'impression que je me forçais à dire des choses. Jusqu'à maintenant j'ai toujours réussi à résister face à ces pulsions, mais dernièrement je savais bien que j'avais de plus en plus de mal. Le plus drôle, c'est que ça faisait du bien quand ça sortait. Comme un poids qui s'enlève. J'avais notamment décidé qu'à partir de maintenant, je noterais toutes mes interactions sociales. Je devais voir s'il y avait un schéma récurrent, une situation propice à cela. Et surtout, cela me permettrait de comprendre ce qui m'arrive.


Mercredi 29/06

(Jamais de la vie)

- « Oui pas de soucis, je peux m'en occuper pour demain matin.

- En fait, le projet devrait être fini pour hier. Donc, tu t'en occupes maintenant.

(Suces un nain)

- Ça ne m'arrange pas vraiment, j'ai un rendez-vous ce soir, je pensais partir plus tôt.

- Va falloir s'y faire, en ce moment c'est tendu. Tout le monde met les bouchées double. Tu m'envoi le compte-rendu par mail ce soir.

(Tu ferais mieux d'éviter les bouchées en trop justement)

- Ouai, n'abuses pas trop sur les bouchées !

- Quoi ? Qu'est-ce que tu viens de dire ?

-  Merde je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire…

(La grosse, la vilaine, la puante)

- …. ma langue a fourchée, je disais juste qu'il fallait parfois penser à se doucher ! »

Il y a eu un gros blanc dans l'open-space. Tout le monde me regardait. Tout le monde regardait ma responsable. Je venais de la traiter de grosse. Je venais de remettre en cause son hygiène. Ma responsable est devenue toute rouge, incapable de dire quoi que ce soit. Elle ouvrait la bouche, la refermait, sifflait entre ses dents, commençait une phrase, balbutiait, sifflait encore. Puis elle est partie. Tout le monde continuait à me regarder. Moi,  le gentil, toujours poli, bien éduqué, jamais énervé, jamais en retard. Je suis parti en vitesse du bureau, incapable de fournir une explication sur ce qui venait de se passer. Quand j'ai passé la porte de l'immeuble, que je me suis retrouvé à battre le sol en vitesse, malgré moi, malgré ce qui venait d'arriver, je souriais. Bon dieu, bon sang, bonté divine, que c'était bon. Je jouissais intérieurement. J'avais honte aussi. Mais je jouissais surtout. Une situation encore invraisemblable à noter dans mon carnet. Je détaillais chaque mot et chaque action, chaque moment. J'étais devenu spectateur de ma propre vie. Je ne comprenais rien. Je venais surement de perdre mon boulot. Insulte envers un responsable hiérarchique, n'allez pas me faire croire que ça ne peut pas faire l'objet d'un licenciement pour faute grave. Je devais m'isoler, essayer de me retrouver seul avec cette voix, cette pulsion, cette envie, je ne savais plus comment l'appeler.


Jeudi 30/06

Allez, ce n'est pas compliqué quand même. Parle-moi. Dis-moi quelque chose. N'importe quoi. Je suis resté en tailleur pendant 2 heures, et absolument rien du tout. J'ai fait une pause, j'ai retenté l'expérience dans l'après-midi. Même échec. Le soir également. Rien. J'ai essayé d'écouter différentes musiques, de faire du sport, de me stresser physiquement. La vérité, c'est que je ne savais pas quoi faire. Une autre vérité s'imposait aussi à moi : ça ne marchait pas quand j'étais seul.      


Samedi 02/07

Je suis pressé de vous raconter la suite. Ce qui vient de m'arriver aujourd'hui est assez incroyable. J'étais à la FNAC, parti chercher des bouquins qui pourrait m'aider à comprendre ce qui ne tournait pas rond chez moi. J'ai tout trouvé sauf une édition assez rare, intitulé « Laissez l'autre soit s'exprimer ». Je sais, c'est surement écrit par une secte ou une philosophie bouddhiste, mais je me devais bien de tout essayer. Je demande alors au guichet d'un employé s'il ne l'a pas dans sa base de données.

- « Désolé, nous ne l'avons plus en stock. Je peux vous le commander si vous voulez, ça ne vous coûtera pas grand-chose en plus.

- Combien de temps à peu près ?

- 2 semaines.

- C'est trop long. Vous êtes sûr de ne pas l'avoir ?

- Certain.

(C'est quoi alors ce livre derrière le comptoir ?)

- J'ai l'impression d'en avoir vu un derrière le comptoir.

- Derrière… ? »

Et le vendeur me tendit alors le livre que je cherchais, en bafouillant quelques mots d'excuses. Le livre m'importait peu, par contre, le fait d'avoir su que le livre était derrière le comptoir est tout bonnement… intéressant. Ce pourrait-il que cette voix inconvenable, grossière, soit devenue tout à coup digne d'intérêt ? Ou avais-je simple halluciné ? Pour la première fois, j'avais besoin que l'on m'aide. Mais pas quelqu'un de proche. Il me fallait quelqu'un de discret, et de qualifié. J'ai pris mon ordi, et j'ai cherché un psy.


Mardi 05/07

- « Et là en ce moment, il vous parle ?

(Est-ce que tu t'épiles le maillot ?)

- En quelque sorte. C'est assez anecdotique. Je ne l'entends pas toujours. C'est selon certaines situation, un contexte que je n'ai pas encore réussi à définir. Il est le plus souvent… grossier. Injurieux, comme de la colère refoulée.

- Votre colère refoulée peut-être. Éprouvez-vous de la frustration ? De la fatigue ?

- Tous les jours. Depuis que je suis né.

- Mais cette voix n'est arrivée que récemment, n'est-ce pas ?

- Oui.

- Pourquoi pensez-vous que c'est un homme ?

- Un homme ?

- Vous venez de dire plus tôt « Il est le plus souvent grossier ». J'imagine donc que vous projetez une image d'homme. C'est tout à fait normal, la grossièreté étant un caractère plus commun chez les hommes… si vous voulez bien excuser cette remarque.

- Je vous excuse docteur. Je partage votre avis. Je pense effectivement que c'est un homme, si je suis schizophrène ou que je projette malgré moi une partie sombre de moi-même, j'imagine que cette personnalité est une sorte de double de moi-même.

- Partagez-vous ce qu'il dit ?

- A vrai dire, oui. C'est plus la manière que le fond qui diverge. Sa voix a tendance à refléter ce que j'aimerais dire, mais que je ne dis pas. C'est étrangement libérateur.

- Je vois. Et ce livre ?

- C'est la partie d'ombre de l'histoire. Je peux expliquer un désordre mental ou une dépression singulièrement éprouvante. Mais cette partie, je n'ai absolument aucune idée. J'ai beau retourner la scène dans ma tête, s'il y avait un miroir derrière le comptoir, si je n'étais pas passé plus tôt et que j'avais inconsciemment vu ce livre… Mais non. Je n'arrive pas à avoir une explication rationnelle.

- J'ai une question pour vous. J'aimerai que vous répondiez avec la plus grande sincérité possible. Regardez cette photo, cette jeune fille, et dites-moi, comment la trouvez-vous ?

(Hideuse. Il n'y a qu'un nécrophile qui pourrait être intéressé.)

- Ce n'est pas mon genre.

- Répondez sincèrement.

- Elle est moche.

- Bon. Et maintenant, qu'a-t-il répondu ?

- Qu'elle était hideuse et qu'il n'y avait qu'un nécrophile qui pourrait être intéressé.

- Bien. Maintenant, une autre question. Connaissez-vous l'histoire de Hans, le Cheval ?

-  Pas vraiment.

- Et bien voyez-vous, au début du 20ème siècle, Wilhelm von Osten possédait un cheval appelé Hans. Ce n'était pas n'importe quel cheval, puisqu'en effet il était capable d'additionner, de soustraire, de multiplier et de diviser, et cela juste en tapant du sabot. Il avait une faculté incroyable à lire, et résoudre même des problèmes d'harmonie musicale. Ce cheval était un être remarquablement intelligent, si bien que la communauté scientifique, sceptique, décida d'étudier son cas. Toute une commission fut rassemblée, et une série de tests et de méthodes expérimentales rigoureuses furent appliquées. Voici la conclusion : Hans, n'était pas du tout un cheval intelligent. Il s'est avéré que s'il ne voyait pas la personne qui lui posait la question, ou que si la personne qui lui posait la question ne connaissait pas elle-même la réponse, le cheval était incapable de répondre. Hans réagissait aux émotions et aux gestes de son entourage. Il était capable de distinguer les réactions de celui qui lui posait la question et ainsi deviner quelle était la bonne réponse. Mais en aucun cas, Hans était intelligent. Le propriétaire du cheval fut discrédité, raillé, et la popularité de Hans retomba à zéro. Maintenant que l'on avait découvert le « truc », plus personne n'était intéressé par ce cheval. Pourtant, il avait fallu à ce cheval une incroyable capacité à lire les émotions et à deviner les pensées de ces scientifiques. Hans avait l'incroyable capacité de lire les gens. Savez-vous pourquoi je vous raconte cette histoire ?

- Je n'arrive pas à faire le lien. Mon intelligence ou ma capacité à lire les gens ?

- Pas du tout. Hans le Cheval, fut oublié et son propriétaire la risée du monde scientifique, sans parler de son entourage bien évidemment. Il aurait pu devenir le cheval le plus compréhensif et le plus sensible au monde, mais ce n'a pas été le cas. Ce cheval a totalement été sous-estimé et oublié pour une raison idiote. Tout le monde a cherché le « truc », et une fois qu'ils l'ont fait, il n'était plus digne d'intérêt. Je ne ferais pas la même erreur avec vous. Je n'ai pas l'intention de vous sous-estimer.

- Je ne comprends toujours pas.

- Cette jeune fille que je viens de vous montrer en photo, est ma sœur. Ou plutôt, était ma sœur. Elle est morte l'année dernière. Alors oui, effectivement, comme votre « ami » peut le dire, seul un nécrophile pourrait être intéressé. »

 

Mercredi 06/07

J'ai décidé de prendre quelques jours pour moi. De réfléchir. De faire le point. Je vous raconterai la suite plus tard. J'ai besoin d'être seul.

 

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