Harcèlement.

« Combien se sont tus face à une forme d'harcèlement ? Combien ont choisi le silence et se sont tués seuls face à lui ? On a beau dire que les coups font mal, ceux donnés par les mots sont dix fois pires car eux, ils ne cicatrisent jamais vraiment. »

Tu t'es assis à côté de moi en cours,
On a sympathisé, on a bien rigolé,
Puis, quand le temps a suivi son cours,
Tes paroles se sont lentement dégradées.

Tu es devenu blessant et arrogant,
Tu m'as prise de haut violemment,
Face à toi, j'ai commencé par me taire,
Je pensais que c'était la meilleure chose à faire.

Jour après jour tu ne t'es pas arrêté,
Plus je me taisais, plus tu continuais.
J'ai finalement choisi de te répondre,
Je suis, enfin, sortie de l'ombre.

Et plus rien n'a été comme avant depuis,
Tu es toujours blessant, mais j'ai des amis,
Des camarades se sont joints à moi,
M'ont soutenue, à ton plus grand désarrois.

Ne plus être seule face à toi m'a délivrée,
Je me suis sentie plus forte, et toi blessé,
Blessé dans ton orgueil de mec pas vraiment viril,
J'ai eu mal pour toi parce que j'ai touché dans le mil.

Tu comprendras peut-être alors ce que c'est,
D'être la cible, la victime, la risée,
Je n'irai pas jusqu'où tu as pu aller,
J'ai mal, mais je ne te le ferais pas autant payer.