haro sur la taupe

« Considérant que ce fait peut relever d'un manque de loyauté envers un employeur -cette réunion étant privée- la FFF se réservait le droit le porter plainte contre X, selon une source proche du dossier »

La question posée ici est qu’est-ce que la loyauté et quelles en sont les limites ?

Il faut rapprocher au mot loyauté celui de fidélité. Etre loyal c’est être fidèle mais fidèle à quoi ? Fidèle à des personnes ou fidèle à des valeurs ? Si la fidélité est attachée aux personnes, on comprend mieux les exactions ignobles commises par le passé et commises encore de nos jours. Fidélité de confort aussi qui dédouane celui qui la donne  de toute responsabilité : « je n’avais pas le choix, c’était un ordre ! »

Le sport est avant tout  un vecteur de transmission de valeurs qu’on pourrait ainsi résumer par le dépassement de soi et le respect des autres comme de soi-même. Malheureusement, l’introduction de l’argent a depuis longtemps enfermé au vestiaire  Monsieur de Coubertin, chantre de l’olympisme (même si il y a beaucoup à redire aussi sur ce personnage !).

Voilà donc les responsables de la FFF hurlant à la trahison prétextant le côté « privée » de la réunion. Notre regretté Brassens aurait pu chanter : « gare à la tau…au..au…pe ! »  Mais une réunion de travail ne peut pas être considérée comme « privée » puisque les réunions ont pour principe d’établir des plans d’actions qui elles seront bien publiques. Ce jour-là, ne réfléchissaient-ils pas sur les critères d’entrée des jeunes dans les centres de formations ? Les critères de sélection ne pouvaient donc porter que sur des critères de compétences et non des critères raciaux. Quels sont les objectifs ? Avoir une équipe de France plus blanc que blanc mais véritable tache qui n’engrange pas les victoires ou une équipe multicolore qui rapporte le Saint Graal ? Car l’important, nous le savons bien, n’est plus seulement de participer mais bien de gagner, toujours en toute loyauté et non en abandonnant une main par ci ou par là.

La véritable trahison, ou déloyauté, porterait pour moi  sur  deux attitudes de notre « taupe footballistique » : son silence pendant le débat qu’à dû soulevé cette question car  se taire  vaut  acquiescement et/ou si elle a vu là un moyen juteux de spéculer sur la misère neuronale de certains dirigeants en monnayant son enregistrement.

Pour conclure, je propose de mettre en place aussi des critères de compétences pour être dirigeant des structures fédérales, critères basés sur l’humanisme cela nous protègerait peut-être du malaise à supporter un sport qui met à mal des valeurs universelles.