Hell's Belles

Jerry Milan

Helly était une belle blonde platinée avec un petit cul qu'elle trimbalait sur une grosse moto. Quoi qu'il arrive. Une vraie motarde,mais classe. Tout était assorti. Habillée comme le petit chaperon rouge...en rouge. Sa moto aussi était rouge. Un gros custom japonais bardé d'un tas de trucs en cuir...rouge. Elle disait, qu'elle le préférait aux Harleys qu'étaient trop lourdes pour elle en n'avaient pas assez de patate. Et puis les quatre pots genre dragster sortant par deux de part et d'autre de sa machine avaient une sonorité rageuse et mélodieuse à la fois. Très rock'n'roll. Cette fille avait un goût très spécial, mais tout ce qu'elle faisait, elle le faisait avec cette classe très particulière de quelqu'un très particulier. Elle se distinguait dans la mêlé. Elle était blonde décoloré et aimait les motos et les serpents. La photo aussi. Son Nikon ne la quittait jamais et elle mitraillait tout et partout. Certaines de ses photos, celles des femmes partiellement dénudées, elle les couchait sur des toiles. Des peintures avec peu de couleurs, dominées par le rouge, très stylisées et stylés. Comme elle. Ainsi, elle était heureuse propriétaire d'un Nikon, d'un quatre cylindres en V et d'un python albinos, décoloré lui aussi. Il se promenait en liberté dans son appartement. Elle le déposait amoureusement dans son terrarium juste pour la nuit et aussi quand j'étais là car il me faisait flipper. Il était tapi dans un coin et m'observait sans bouger. Sa petite langue fourchu sortait tel un fouet et ses yeux comme des petites billes me suivaient partout. C'était incroyable car je pouvais me déplacer dans n'importe quel coin de l'appart et pourtant, j'avais l'impression que son oeil était toujours fixé sur moi. Il me scrutait en permanence. Le pire, c'était au pieu. J'avais à m'occuper ailleurs, alors je relâchais mon attention et au moment crucial de l'affaire je levais ma tête et pan! Cet enculé était en train de me mater. Il me fixait comme une souris que Helly lui donnait à bouffer une fois par mois. Ca me coupait net tous mes moyens. Je n'ai jamais aimé les serpents. Ils me dégoutent, depuis qu'un jour à Paris, une autre blonde, la mienne à l'époque faisait une séance de photo dans un studio rue la Boétie. J'étais tranquillement installé chez moi à tripoter ma guitare quand le téléphone sonna. Elle était folle de rage et braillait dans l'appareil:

''Il faut que tu viens de suite, ils veulent me faire une photo entouré d'un énorme serpent vivant, je suis morte de trouille''

Je me suis pointé rapido et je l'ai trouvé à poil crucifié sur une grosse croix en bois massif et enroulé dans un boa géant. Elle tremblait malgré la chaleur des projots allumés à fond, pas de froid mais de peur. Tétanisé la gamine. Le photographe lui tournait autour en lui demandant de sourire. Elle ne le captait même plus puis tout d'un coup, elle se mit à hurler:

''Enlevez-moi ce putain de serpent, il me serre! Je n'arrive plus à respirer ! ''

Le gars, qui l'avait amené essayait de nous rassurer que ce n'était rien, qu'il était dressé et qu'elle ne risquait rien du tout. Mon cul...

Le boa la serrait de plus en plus. Elle devenait toute bleue et criait de plus en plus fort. Le gars décida d'enlever ce serpent monstrueux, mais n'y parvenait plus. Le photographe s'y est mis et puis moi aussi. C'est là que j'ai touché cette bête dégueulasse. Nous avions lutté avec lui à trois mecs et n'arrivions pas à le décrocher tellement il avait de force. On a fini par y arriver, épuisés et le mec le rangea enfin dans sa caisse. Le photographe décrocha Ari de la croix. Elle était à moitié morte et tremblait encore. Je lui ai fait une ligne d'héro et tout est entré dans l'ordre.

Cette saloperie de boa constrictor, quand le type l'avait amené dans sa caisse par le temps frais se tenait pénard, mais les projots et la chaleur du corps de ma copine l'ont réveillé et il s'est mis à l'étrangler. Depuis, je n'aime pas ces bêtes visqueuses et je ne supporte pas de les toucher. Mais, il y a bien pire, genre ceux que tu ne vois pas et une fois que tu les a vu, t'es cuit. Genre le rapide black mamba africain ou le cobras cracheur de Thaïlande. Si tu ne crèves pas, t'as beaucoup de chance.

Celui de Helly était plus petit et fixe dans sa prison en verre, mais me foutait la trouille quand même. Il restait ainsi des heures, juste sa langue qui s'agitait dans sa bouche. Et ses petits yeux vicieux. Je les voyais me fixer et je n'arrivait pas à jouir. Je baisais une superbe nana les yeux dans les yeux avec un putain de serpent albinos !!! Il fallait que je me lève et que je lui balance un torchon sur la tronche...

J'aimais bien les filles à moto. Celles qu'étaient perché à l'arrière d'une sportive mettant bien en évidence les formes de leur train arrière et qu'on pouvait mater dans une fille d'attente au feu rouge, mais surtout celles, qui domptaient les grosse cylindrées par elle-mêmes. En dehors d' Helly, j'en ai connu d'autres: Deux Florences, Sophie la natte et Marti, une brune noir-corbeau aux yeux verts. Quatre blondes pour une brune...

Sophie la natte je l'ai rencontré lors d'une manif de motards. Nous étions un millier a nous rassembler sur un parking avant de traverser la ville au pas, le casque enfilé sur le coude et en faisant le plus de bruit possible. Nous nous rendions à la préfecture. Je ne me rappelle plus des revendications, il y en a eu une chié depuis ainsi que des manifs. Ce jour-là c'était peut-être une histoire de phares allumés ou je ne sais quoi.

Ce dont je me rappelle bien, c'était le cul de Sophie vu de dos sur sa Ducati Monstro. Magnifique. J'étais coincé au milieu d'un maul de bécanes dans un vacarme assourdissant et devant moi se dressait une vision du paradis. Une blonde avec une grosse natte tressée descendante jusqu'à son magnifique cul moulé dans un pantalon en cuir. A damner tous les motards de la terre entière. J'essayais coute que coute lui passer devant pour bien la voir de face, mais il n'y avait rien à faire.

Le cortège était si dense que nous étions touche à touche. Alors je suivais et j'imaginais en revant. Arrivés sur la place de la préfecture je l'ai doublé et nous nous sommes trouvé face à face en descendant de nos bécanes. Je n'ai pas été déçu. De face, elle était aussi belle ce que la vue de dos laissait présager, même pire. Elle dézippa son cuir et ce qui était caché dessous valait aussi son poids en cacahuètes. Je lui ai décoché mon sourire ultra bright de circonstances en levant mon pouce en signe d'approbation. Elle me le rendit. Whaou...

Après quelques compliments respectifs sur nos engins, nous sommes allées gueuler devant les grilles et les flics en formation cordonesque. Une manif classique en somme. Sauf, que tous ces manifestants en cuir était vraiment assez impressionnants. Il y avait quelques filles, mais la grosse majorité était faite d'une palette de mecs. Souvent mal rasés et avec des gueules qui ne plairaient pas à une beldoche. Alors cette nana à la natte était un vrai rayon de soleil au milieu de tous ces énergumènes mal léchés et je ne la quittais pas des yeux. Rien à foutre de la manif, finalement.

Je n'était pas le seul qui lui collait. Elle faisait partie d'une bande dont je connaissais plusieurs gars. Une fois le ramdam terminé, nous pliâmes nos gaules et décidâmes d'aller boire un coup sur une terrasse d'un bar près du centre ville. Notre petit groupe se mit en branle dans un tonnerre des pots libérés. Je me suis remis derrière elle pour régaler ma rétine une deuxième fois de ses courbes cambrées. Rendus à l'endroit nous nous sommes tous présenté et commandaient à boire. Je me suis mis à coté de Soso (elle se présenta ainsi) et nous avons entamé une conversation, d'abord sur les revendications justifiés et puis de plus en plus perso. Je sentais qu'elle me portait plus qu'un intérêt d'usage et de politesse. Elle a fini par lâcher qu'elle était célibataire et sans mec. Banco, car à ce moment précis, c'était aussi mon cas. Il fallait que je m'en aille, j'avais des trucs importants à faire, mais le soir j'étais dispo. Elle idem, alors je l'ai invité à diner et elle m'a tapé dans la main. Nous avons échangé nos numéros de portables et je devais la rappeler pour lui indiquer l'heure et l'endroit. Au moment des saluts et au-revoirs elle se leva d'un bond et me flanqua un bisou sur la joue en me disant:

''A toute à l'heure?''....

Une décharge de 380 triphasé m'a traversé le corps de haut en bas. J'ai choisi un resto américain se trouvant sur la route de l'aéroport. La bouffe était bonne, le décor sympa genre western et planches, les serveurs et serveuse habillés en cowboys. Stetsons, chemises à carreaux avec colts à la ceinture et toute la panoplie. Un groupe de countryrock animait les samedis soirs. Nous étions le samedi, j'ai donc réservé une table ''diligence'' pour deux et en ai fait part à Sophie en lui expliquant comment s'y rendre. Je suis arrivé le premier et j'ai pris une mousse pour me mettre en forme. Puis une deuxième et une troisième. Sophie n'était toujours pas là. Une heure est passé. Je me demandais si elle ne m'a pas posé un lapin et j'ai décidé de lui téléphoner. Je suis tombé sur la messagerie. Elle devait être en route. Je faisais les cent pas dehors en fumant clope sur clope et toujours pas de Sophie. Seulement la messagerie. Deux heures ont passé et je n'avais plus envie de bouffer quoi que ce soit. J'ai réglé ma note en m'excusant et pris la moto pour retourner au bar où nous avions été ensemble tout à l'heure. Peut-être y était-elle encore? Ou alors ses potes qui pouvaient me renseigner? Arrivé presque à l'entré de la ville j'ai remarqué une lueur bizarre sortant d'un fossé sur la gauche en sens inverse. Une sorte de halo ou une colonne de lumière. Un sentiment étrange m'a saisi et m'a noué la gorge. J'ai repéré l'endroit et fit demi tour. C'était juste à l'intersection ou la route passait de deux à quatre voies. La Monstro était couché là, en contre bas, son phare éclairant faiblement quelques pins parasols. Sophie était étalée à coté, sur le ventre avec sa jambe gauche complétement retourné et presque parallèle à son corps. Elle ne bougeait pas et ne donnait aucune impression de respirer. De son casque dépassait son épaisse natte blonde tel un serpent. Je lui ai parlé doucement. Pas de réponse. Aucun signe. Je n'osait pas la toucher. Il le fallait pourtant, au moins pour vérifier si son coeur battait encore. J'ai posé ma main sur son dos, mais je n'ai rien senti. J'ai réalisé que c'était fini. Je me suis mis à vomir les demis puis j'ai repris mes esprits et appelé les flics. Ils sont arrivés assez vite pour une fois, suivis d'une ambulance de réanimation et des pompiers. Pendant que les réanimateurs s'activaient, il se sont mis à me poser un tas de questions. Puis un gars s'est ramené en faisant un non discret de la tête. Elle était belle et bien morte. Les flics m'ont invité à venir faire une déclaration au commissariat et se sont mis à examiner les traces laissées par l'accident. Je n'arrivait pas à quitter les lieux. Je me suis assis dans l'herbe et j'ai sorti machinalement une clope. Je n'arrivais pas à l'allumer tellement mes mains tremblaient. Je suis resté là, prostré, jusqu'à ce qu'on embarque son corps. La voiture est parti sans faire de bruit. A quoi bon de mettre la sirène? Un des pompiers me demanda si ça allait...Bien sur. Je venais passer une super soirée, avec un début d'une histoire d'amour s'achevant par un drame. Je m'en voulais à mort de l'avoir quitté et l'avoir laissé seule. Rien n'était finalement aussi important qu'une vie en jeu, mais comment le savoir?

Même dans ma condition actuelle, je ne suis pas capable de prédire l'avenir. Je suis juste capable de réagir et contrer dans la seconde.

Le lendemain, je suis allé faire ma déposition chez les flics qui m'ont avisé sur les recherches d'un gars qui l'aurait percuté en se déportant sur la gauche sans raison apparente. Il s'est sauvé ensuite. La voiture a été identifié volée. Tout ceci a été confirmé par le journal local. L'enculé s'est tiré sans porter secours, mais finalement, c'était peut-être aussi bien ainsi.

A chacun son destin et, quand mon esprit y pense aujourd'hui, un goût d'inachevé l'envahit, mais aussi l'espoir de la retrouver peut-être dans ce monde nouveau qui m'attend. On ne sait jamais...

Puis il y a eu les deux Flo.

La première était une jolie petite blonde mince aux cheveux en pétard, un petit bout de chou très mignon. Je l'ai rencontré dans une soirée de la Saint Sylvestre organisé par Air France où un pote m'avait trainé pour ne pas passer la nuit devant la télé. Je n'avais aucune envie d'y aller, mais finalement, je n'ai pas regretté. Il se connaissaient bien tous les deux car ils travaillaient ensemble à l'aéroport et je le soupçonne avoir eu une petite idée derrière la tête. Nous avons un peu parlé à table, mais surtout beaucoup bu ensuite et j'ai même dansé avec. Nous avons dormi sur le parking dans ma voiture moteur tournant. Au petit matin, quand j'ai bien vomi et repris mes esprits, je l'ai déposé et fini la nuit chez elle. C'est là que, plus tard dans l'après-midi après quelques cafés corsés accompagnés de citrate de bétaïne, elle me montra sa bête: une Yamaha YZF R1 flambante neuve. Un monstre caréné de 150 chevaux. J'étais admiratif devant ce petit bout de fille conduisant une telle monture, alors que ses pieds touchaient à peine parterre quand elle la chevauchait. Elle adorait les motos sportives et maitrisait bien leur conduite. J'ai pu m'en rendre compte pendant les sorties qu'on s'organisait les weekends. Flo essorait la poignée et était souvent devant. J'aimais la suivre de près pour les mêmes raisons que Soso, surtout qu'elle était encore plus allongé sur son engin, les reins bien cambré...Sacré bout de petite nana. Mais la petite Florence était programmé pour une autre vie et une passion commune pour la moto avec les parties des jambes en l'air ne pouvaient pas la détourner de son chemin tracé à l'avance.

Mari, maison, enfants...telle était sa destinée. Moi, j'ai déjà donné de ce côté-là. Je l'ai revu le jour de son mariage, elle était enceinte et allait signer un compromis de vente pour une petite maison dans un lotissement. Son mari était un gars très sympa et ils allaient bien ensemble. Par contre, il détestait la moto qui a fini ses jours dans un dépôt vente...

L'autre Flo était tout à fait d'un genre différent. Tout le contraire d'une minette pimpante. Une motarde pure et dure. Je travaillait à Paris sur un plateau télé pour une émission dans laquelle les gens se faisaient transformer radicalement leur look. Cela s'appelle le relooking. Il y avait toujours une ou un bon ami qui voulait faire relooker son pote, ne le trouvant pas assez sexy ou attirant ou je ne sais quoi. Peut-être lui faire comprendre, que même les moches avaient le droit de délirer ou soigner leur apparence. Flo s'est fait amener malgré elle par une copine qui voulait lui faire plaisir pour son anniversaire. Pourquoi pas, après tout. Elle a débarqué sur ce foutu plateau toute timide dans son accoutrement moto en cuir et bottes. Puis on l'amena dans une loge sans miroir pour attaquer la transformation par une ribambelle de coiffeurs, maquilleuses et habilleuses. A la fin de l'émission on l'a présenta au public et lui fit découvrir son nouveau visage devant une glace. Les spectateurs applaudirent et Flo a failli tomber à la renverse. Moi aussi du reste. Ce n'était plus du tout la même qu'en arrivant. L'équipe l'a transformé en top modèle en espace d'une heure en révélant et soulignant tout ce qu'elle s'acharnait à cacher auparavant sous son aspect brut de décoffrage. Quelle belle gonzesse bien gaulé! Incroyable.

A la fin de l'enregistrement nous avions un pot offert par la prod au bar du studio. Boissons, cahuèttes et gâteaux. Flo avait retrouvé ses habits d'origine, mais avait gardé son maquillage et sa coiffure. Elle était encore plus belle ainsi. On aurait dit une sorte de Barbarella d'enfer sortant du film Mad Max. Elle était en train de se taper une mousse en compagnie de la copine qui l'a trainé dans l'émission. Je me suis joint à elles ni vu ni connu et l'ai branché moto. Elle a démarré au quart de tour. Nous avons sympathisé et échangé nos numéros respectifs. Elle habitait à 300 bornes de chez moi et venait souvent voir des potes dans ma région. Je lui ai demandé de m'appeler un jour qu'elle allait se rendre dans mon coin. Et un jour, bien des mois après quand je n'y pensais même plus, mon portable sonna. C'était elle.

Elle allait venir prochainement pour un rendez-vous de boulot. Maquettiste, elle travaillait chez elle pour des agences de pub. Elle aimerait bien me revoir et aussi, cherchait à se loger pendant son séjour dans un endroit qui craignait pas pour sa monture. Personne sauf moi, peut-être, ne pouvait la dépanner.

'' Peux-tu le faire pour moi?''

J'ai dit oui. Pas de problèmes. J'habitais une grande maison tout seul, avec au rez-de-chaussée une belle chambre d'amis et un garage pour les motos. Elle pouvait rester autant qu'elle le désirait...

Finalement, elle est resté tout l'hiver. Elle a déménagé son Mac G3 et son chopper chez moi, puis elle a acheté un terrain dans l'arrière pays, situé au bord d'une rivière. Nous l'avons aménagé au printemps pour y installer un camion-buvette avec des parasols et une location de canoës-kayaks. A suivi un terrain de pétanque, un autre de volley, deux caravanes et un parking pour motos. Désormais, mes weekends et vacances se passaient au bord de l'eau. La vie au grand air. Nous faisions des grillades au feu ou la cuisine au gaz dans le camion-pizza équipé de tout le nécessaire, dormions et baisions dans la caravane ou à la belle étoile, prenions nos bains à poil dans la rivière avant que celle-ci s'anime de touristes-kayakistes. Je n'a jamais eu auparavant une nana avec une si belle paire de nichons lourds et volumineux, à la forme parfaite. Et, qui aimait baiser autant de surcroit. On y passait des nuits entières à s'enfiler les bières, fumer des pétards et s'enfiler tout court. Sportive, elle était aussi bonne skieuse que baiseuse. Le cul, elle aimait ça et était sans arrêt sur ma queue. Elle m'épuisait complètement.

Un groupe électrogène nous fournissait le courant nécessaire pour la lumière et le frigo, ainsi les boissons et les aliments restaient toujours à la bonne température. Les weekends débarquaient les potes avec leurs bécanes, leur tantes et leur copines. La musique à fond, tous autour d'un grand feu s'adonnaient à des fêtes barbares. A part quelques lézards et hibous, nous ne dérangions personne. L'endroit prenait de l'ampleur et de plus en plus de monde venait nous rendre visite. Nous avons aménagé une scène pour des concerts en live ou juste faire des boeufs entre collègues musiciens. L'été se passa harmonieusement entre nature, sexe et le rock'n'roll. Le bonheur.

Mais comme tout a une fin, celle-ci arriva soudainement une nuit en forme d'un épisode cévenole. Un orage d'une violence rare a fait déborder la rivière qui a emporté tout sur son passage sauf le camion pizza. Flo a failli mourir noyée, flottant en plein courant dans sa caravane éventrée. Ce soir-là, je n'y était pas. Elle a réussi à me passer un coup de fil et je suis venu la récupérer au petit matin

dans un état lamentable et pleine de reproches. On peut dire que notre amour est mort ce jour-là, emporté par les eaux...

J'étais en train de penser que finalement dans ma vie, j'ai connu trois Florences et deux Véroniques.

Jamais deux sans trois? Désormais, il était trop tard...

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