Herbe coupée ( échange de banalités)

J'voudrais vous conter ces contes pour enfants qui vous aide à vous endormir,

Vous savez ces mots stupides qui prennent tout leur sens lorsque le sommeil veut vous rendre ivre,

La psychanalyse dans tout son sens, son déploiement de mots et de verbes indifférents,

Cette écriture automatique qui n'a de sens que pour celui qui ressent,

Qui ressent les âmes et les corps, celui qui ne nie pas l'évidence des faits rétractés,

Celui qui avance en devançant les flammes et l'or, celui qui rit devant les menteurs désincarnés,

Alors je martèle mes doigts au clavier en pointant du doigt quelques notions abstraites de ce dont je ne sais rien,

Alors, je danse sous la Lune, un joint perdu dans mes doigts,ne cherchant qu'à s'écumer en étant Mien,

Vous savez, ce texte n'est qu'un amas de banalités négligeables, et sans doute que vous ne le lirez pas,

Mais peu importe, puisque je sais pourquoi j'épouse les mots entre eux, pourquoi je ne suis pas,

Celle que j'aurais pû être, celle que le conditionnement a voulu que je sois,

Peu m'importe d'être une marginale, une délurée, peu m'importe d'être contre la plupart des lois,

Je ne trouve l'apaisement que dans la révolte, le souffle court, je guette mes futures alliés,

Je hais ceux qui se battent pour avoir la cagnotte, l'âme ébouriffée, j'attends ma destinée,

Même si au fond, je n'ai jamais cru au Destin, ou peut-être bien que j'y crois,

Je pourrais vous mentir, vous me croirez, car je ne suis qu'une fille derrière son clavier qui écrit sans poids,

Je ne suis que des mots virtuels qui parfois vous émoustillent, parfous inspirent votre compassion,

Je ne suis rien de plus qu'une image de vous, vous vous comparez à mes Pensées sans réelles raisons,

Nous ne ressentons pas les mêmes choses même si nous vivons des situations similaires,

Je ne suis qu'un être de plus sur la Terre,

Comme vous, comme nous, petite communauté d'écrivains ébahis,

Enfin, faut-il encore se considérer comme tel, à 20 ans dur d'être un projet déjà établi,

Mais si écrire est dérisoire,

Alors je suis un papillon dans une passoire.