Heureuse noyade

Stéphane Monnet

Je descendis le chemin qui mène au rivage
Il me reste peu de temps tant la vie se meurt
J'ai pleuré sur nous et nos multiples ravages
Sur nos yeux qui virent brûler notre demeure


L'air est doux plus que les étoiles trop lointaines
J'ai rêvé avec vous d'horizons infinis
Mais notre fin à tous est désormais certaine
Il ne reste pas toujours traces des génies


Nu comme l'enfant juste sorti de sa mère
Je rentrai vite dans l'eau où tout commença
Un courant léger vers le large me poussa


Je nageais sans fatigue vers ma destinée
Se noyer n'est rien, si je suis accompagné
De sa majesté la grande tortue de mer


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