Hip hopoésie vol.01

nrik

Ici, l'idée de cette chronique, c'est d'essayer de vous montrer qu'il y a de véritables poètes dans le rap. Loin des clichés que certains peuvent s'imaginer. Pour le reste, à vous de juger.

Le rap a bercé ma jeunesse entre deux lectures des "Fleurs du mal"... Pas très original pour un gamin du milieu des années 80, mais ce qui l'est plus c'est que c'est sûrement cette musique qui m'a donné envie d'écrire à mon tour. Ma voix de canard m'a vite fait comprendre qu'il valait mieux que j'apprenne les auteurs classiques. Il n'empêche que certains de ces artistes sont de véritables poètes capable de transcender un état d'esprit comme peu d'auteurs savent le faire. Je ne cherche à convaincre personne, mais si par hasard j'y arrivais alors je commencerai à me dire que peut être ce dont souffre le hip hop c'est comme pour tout le reste : le nombre de connards qui squattent les premiers rangs. Les prochains volumes ne reprendront pas forcément cette explication et je promets d'essayer d'en poster suffisamment régulièrement. En attendant si vous aimez le hip hop et que vous pensez à d'autres textes que je ne mettrais pas, n'hésitez pas à me les proposer en commentaire. Merci.

On commence avec un texte du groupe Chien de Paille, extrait du titre "Comme un aimant" (2000)

"Une passion lézardée. L'érosion des années. Mes parents désarmés se séparent. La maison désormais résonne de leurs paroles désolées. Une part d'ombre est scellée. Pour ne pas rompre, esseulée, chaque jour ma mère se bat. Elle a le monde à soulever et sur ses joues tant de peines me navre. Goût amer. Je pars quand la foudre en elle parle. Pardon de me sauver. J'ai mal de voir ce qui m'attend. Grand besoin de souffler. Pas le cran de la retrouver la tête dans les mains, en quête d'éléments, de raisons de garder les rangs. Je suis de ceux qui traînent tard, à squatter les bancs tels le fer et l'aimant. Ma vie se fait de ces moments où on est mieux loin de chez soi. Moments d'éternité. L'éternité est un moment mais on l'oublie l'un de ces soirs où, en mal de trophée, on refait le monde loin des bras de Morphée (...)"

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