Histoire d'ô ...scéan ...ce tenante.

amaende

Rien ne vaux le sport. Pas pour l'activité et l'entretient physique ou la canalisation de la fougue de la jeunesse, mais juste, et premièrement, pour l'initiation. Pas étonnant que les dictatures ce soient toujours appuyer là dessus... Faut juste suivre le groupe, et tout coule de source. La « meute », plus que le groupe. Une meute de jeunes chiots bavant et ne sachant pas où donner de la tête. Et une autre meute, mais cette fois-ci de petites chiennes qui se tordent entre peurs et désirs...

Un simple inter-région de natation dans le grand club voisin. Deux jours de compète, mais aussi d'intimité. Je m'étais déjà grandement étonné de la diversité humaine sous les douches, au club. Nous étions une dizaine de filles, et même dans la même fratrie, pas une qui avait la même poitrine, les même seins ou le même teint de peau... Sans parler des « retards de croissance ». L'adolescence est vraiment cruelle...

A cette époque j'avais peut-être embrassé plus de filles que de garçons... La faute à nos séances d'entrainement à la « respiration artificielle » avec Emilie... Et les garçons, je les regardais encore de loin... Baste, nous étions loin de la maison pour deux jours. Une auberge de jeunesse pour nous héberger la nuit. Et nos fameux concours de branlette et autre foufoune au cirage... Et oui, la bêtise n'est pas l'apanage des seuls garçons ! Mais rien de spécial, ce week-end là, juste des caresses plus ou moins mutuelle et personnelle, en parlant des garçons comme toujours, il me semble...

Le lendemain, une de nous avait lâché « le club ». Cette lâcheuse d'Emilie l'avait fait ! La plus bravache d'en nous avait passé la ligne. Elle nous en fait baver toute la journée à tout et rien nous dire en même temps. Mais elle avait une preuve : ce garçon qui lui tournait autour...

Fallait être solidaire sur ce coup là, serrer les coudes et gonfler la poitrine (à défaut du torse !...). Emilie ne pouvant faire marche arrière, nous devions aller de l'avant ! Et je ne voulais pas en être de reste, ou pire : la dernière. Ce fut assez simple en fait. J'ai demandé à un garçon qui me plaisait de venir avec moi. J'ai poussé une porte, puis une autre et une autre, pour trouver un endroit. Le coin des accessoires de natation : des boudins, des lignes de vie, et tout un tas de matelas de piscine. C'est le genre de matelas pour apprendre aux enfants ou soutenir les handicapés. Ils sont fait en mousse polyuré-machin-chose ce qui les rends très chaud et très doux au touché. Le lit d'une grande première : parfait !

Greg m'a donc suivit sagement et juste par curiosité. Je l'ai pris par la main pour le tirer à moi. Il ne s'est pas fait prier et à de suite compris. Gros roulage de galoche et renversement sur le tas de matelas placé idéalement à la bonne hauteur afin de nous accueillir et nous « lover ». J'ai mis ma serviette en boule pour me faire un oreiller de fortune. La chaleur me gagnait. Était-ce lui ?, mon corps?, la chaufferie ! Surement, à côté ?

J'ai quitté mon maillot de bain.

La natation n'est pas connu pour être un sport de gens pudiques, mais à ma vu le Greg pourtant bien constitué et plutôt entreprenant à l'instant même, c'est fait plus distant. J'ai douté de suite de mon physique. Puis je me suis vite ressaisie. Je sais que je fait partie des « Belles ». La jalousie des autres filles, et le regards des garçons sur mon corps me l'a vite appris avant même que j'ai eu un peu de poitrine. Après, le groupe de garçons aux regards torves c'est même agrandie aux pères de mes copines ! Non, ce ne pouvait être moi ! Car, à part les marques de bronzage des entrainements et celle du maillot de bain compèt, j'ai un corps de sirène. Je suis même fière de lui en faire cadeau, à cet instant.

Le pauvre, il est tout coincé ! Pas coincé : congestionné. Il est tout rouge. Je repère le soucis : son sexe énorme et dur tente de crever son maillot de bain. Il peine à défaire la ficelle ! Impossible, la boucle s'est évanouie comme bientôt notre innocence... J'ai le défaut de me ronger les ongles, faut que je desserre ce nœud avec les dents ! Quel fou rire ! Le Greg en est tendu de (partout) et tremblote des fesses nerveusement. Je crois que je suis tombé amoureuse de lui à cet instant : il tremble des fesses, c'est d'une « émouvance » sublime. Ses fesses qui tremblent ! Je ne les vois pas, mais les sens comme si c'était les miennes...

Enfin libéré ! Faut juste que je relève son slip pour repasser dessus sa bite en érection, il bondi d'un spasme car je lui rentre le slip dans les fesses ou un truc comme ça. Je ne savais pas que les mecs étaient aussi sensibles que nous de l'anus... Autant pour moi...

Enfin tout les deux nus, il vient sur moi et en moi. Simplement. Naturellement. Enfin ! Viens en moi, même si ça peut faire mal, mon envie de lui et de « ça » surpasse tout. Et heureusement ! Notre petit nid d'amour improvisé nous accueil tendrement. Les deux premières minutes peut-être... Ou cinq, ou dix ? Après je sens mes fesses, mon dos et surtout mes omoplates qui commencent à brûler à force de râpé sur le matelas. En mousse poly-machin, les matelas brûlent au moindre frottement. Il faut que j'arrête avant que je ne sois plus qu'un dos de feu. Je l'arrête. Il me confesse que ses genoux sont morts pour la même raison. Je ne me vois pas me mettre sur lui.

Ça ne sens plus la javel, mais la mer...

Je vais pour tendre ma serviette comme un drap. Je bloque sur la sueur de mon corps qui a laissé une trace en négatif sur le matelas. Une sorte de Saint Suaire d'une vierge. La vierge que je fut, il n'y a pas cinq minutes encore. Voir la seule d'anthropométrie de dos en eau forte sur polyéthylène expansé bleu mer d'Yves Klein... Je vois même les traces de ma mouille rougifiée de mon sang de déflorée... Ça fait comme une croix inversée avec un gros point fendu en dessous. C'est beau.

Étant de dos, il en profite pour se coller contre moi. Il me serre et me coince contre lui. Ces mains verrouillant mes hanches. Je le sens dans la fente de mes fesses. Woua ! Il se frotte. Et moi de même. Woua ! Il le faut ! Il me le faut ! Nécessité impérieuse ! Es mussen !

Faut juste qu'il retrouve la porte de mon moi intérieur.

(la bonne)

Waou !

Waou ! Quelle puissance ! Même pas de lui en moi. Et pourtant, je le sens frénétique en allers et retours en moi. Mais je pense que la plus grande force vient de moi même. De mon intérieur qui surpasse mon enveloppe charnelle. Encore, et encore ! C'est comme une sorte de ballon qui à chaque coup en moi, gonfle, gonfle, encore et encore, jusqu'à toucher les parois externes de mon corps... Trop bon. Il s'effondre en spasmes sur moi. Nous roulons en boule sur le côté. Lui se recroqueville. Son sexe en moi, aussi. Je le sens partir de moi. J'en aimerais plus. Mais finalement ET pour une première je suis comblée.

Je sais maintenant. Je suis maintenant.

Un changement s'est produit en moi. Comme le dernier engrenage de mon moi de femme qui vient de se mettre en place.

J'ai les bretelles de mon maillot de bain qui rentre dans ma chair à feu. Je me couvre de ma serviette. J'ai loupé ma série. L'entraineur me tombe dessus pour de suite s'inquiéter de ma santé. Je feinte une gastro ou un truc comme ça pour qui me lâche les miches... Mes copines me tannent pour savoir où j'étais. D'un geste du menton, je leur indique mon héros d'éros du jour.

Du jour de Ma première fois.

Je me sens intérieure. Je me sens extérieure. Belle, ample et amour. Je sens encore cette odeur de mer.

Je me sens moi même mer,

Océan, même.

O – céan

O

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