Histoires en deux phrases

Jonathan Penglin

Parfois une seule. Les plus courtes sont les meilleures, non ?

La plupart du temps, ce qu'on cherche n'habite au final pas très loin. Dans mon cas, ma voisine se révéla très professionnelle : jamais on ne retrouva mon mari.

Le jour où cela a commencé, j'ai fait une sorte de trouvaille dans la forêt. Le problème est que je n'ai depuis toujours pas réussi à sortir de ladite forêt.

Quand me prend le violent désir d'être un athlète léger, j'arrête de manger et je cours, je cours toute la nuit, tout le jour, jusqu'à m'effondrer. Un jour, j'en suis sûr, je m'envolerai.

P. a scié une ceinture de chasteté en argent sur un cadavre, et s'est ramassé un paquet de pognon. Bon, il a aussi choppé l'hépatite.

En haut de la montagne, là où les fous hurlent à la lune, où les sages vont mourir.

Là où dorment les chiens, les enfants aussi trouvaient refuge pour la nuit.

Au milieu de la forêt il attend. Il a le temps. Quoiqu'il advienne, son heure viendra.

Sur un ring il s'est mis debout, il a fait face. Sur un ring il tombe, vaincu.

Dans le bus il dort, la tête contre la vitre, et elle le regarde dormir.

Les gens ne vont plus au cimetière. Ce sont désormais les morts qui viennent frapper à la porte de chez eux.

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