Hommage aux victimes du 13 novembre 2015

Je suis écrivain. En tant que telle, d'aucun pourrait croire qu'il est plus facile de mettre des mots sur l' innommable. Ce n'est pas le cas. Les mots, les phrases se bousculent dans ma tête. Raconter une fiction n'est pas facile. Rapporter son ressenti, son vécu m'est encore plus ardu. Je pèse ce que je pourrais dire mais faut-il être pondéré en pareil cas ? Qui n'a jamais pensé au pire en prenant le métro, l'avion ? Pourtant qui aurait pensé à l' impensable comme une école, un marathon, le siège d'un journal, la terrasse d'un bar ou une salle de spectacle ? Comment se mettre à la places des victimes ? La peur, la terreur qu'elles ont ressentie si elles en ont eu le temps. Les pensées même les plus anodines qu'elles auront eu avant de mourir... Pour rien. Comment se mettre à la place du frère, de la soeur, du père ou de la mère, des enfants, des membres de la famille, des amis de ceux qui sont blessés à vie, qui sont décédés. Pour rien. Parmi ces personnes, la haine se propagera, la douleur, le manque, la tristesse, la vengeance, l'incompréhension, ce truc qui vous poursuit, cette colère horrible qui fait mal à l'intérieur, tellement mal que l'on croit que ca ne passera jamais. Qui je suis pour leur dire ca va s'atténuer avec le temps... Bla Bla Bla... Je ne suis rien, je n'en sais rien ! La guerre est déclarée, ne laissons pas ses meurtriers s'en sortir. Que la pitié soit réservée aux victimes et leurs proches, pas aux bourreaux. Agissons intelligemment et avec fermeté pour les victimes et leurs proches, pour la France, pour l'être humain ! En conclusion, je ne parlerai pas de Dieu, d'Allah ou autre prétendant à la déification... Ne vous y trompez pas, ses noms ont de nouveau été bafoués, que l'on y croit ou pas, il n'a rien à voir là dedans. La barbarie n'a qu'un ami : l'Impardonnable.