Homme-Océan

valjean

Doux à mer.

D'abord, il y a le froid, celui qui vous saisit quand les vagues se jettent sur vous et qu'elles vous enveloppent pour mieux vous rejeter. Et puis il y a ce défi adressé à l'océan. Il faut tenir droit, résister au courant, oublier les cailloux pointus sous les pieds, le danger des piqures des méduses ou des vives et les nageurs qui peuvent vous heurter avec leurs planches. La victoire, c'est quand le froid vous a quitté, que vous faites corps avec l'eau salée, que vous jouez avec les vagues, dessus, dessous. Le plaisir, c'est de ressortir, insensible au sel qui vous pique les yeux, au sable infiltré dans votre maillot de bain et que vous pouvez vous abandonner, serein, aux caresses du soleil oubliant ses rayons de feu, avant de retourner taquiner l'océan.

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