Hôpital

etincelle

Je crois que l'hôpital est l'un des endroits où personne n'a jamais envie de se trouver, que ce soit pour soi ou pour quelqu'un qu'on aime, ce qui est pire.

Voir une personne dont on a toujours eu l'image forte, dure et imposante dans un lit d'hôpital, c'est hors du contexte, hors du temps.

L'impression qu'il n'est pas à sa place, pas dans son monde, et l'imaginer dans son univers, c'est impossible car il  est là, souffrant, mourant, dans le doute et, surtout, sensible, au bord des larmes.

C'est HORRIBLE.

IMPOSSIBLE.

L'immodérée sensation d'avoir cassé quelque chose. Cassé en lui son masque.

Cassée en moi mon image de lui. 

Le voir pleurer, sangloter, c'est voir un miroir se casser, comprendre que l'on est bien naïve, bien bête d'avoir cru qu'il était à toute épreuve. Mais au final on ne l'aime que plus car il se décide à montrer sa sensibilité, difficulté à supporter la situation familiale. A supporter le manque de fraternité, de sincérité. Et pourtant c'est lui le premier à l'être, sensible. A être bon. A être un fils, un frère, un père, un mari et pour moi, un oncle. Au final c'est personne ne lui rend tout ce qu'il donne et offre. Et c'est moi qui pleure; pour lui.... 

Signaler ce texte