Hortense.

Aly.

Tu sais, on s'en sortira un jour, je sais pas encore quand, ni comment, mais j'le sais, parce que c'est écrit dans tes yeux, dans ton sourire, et puis un peu dans ton rire aussi que tu peux y arriver. Et même si toi t'y crois pas, moi j'peux y croire pour nous deux si tu veux, et puis même te le répeter chaque jour de chaque vie si t'en as besoin. J'sais bien que pour l'instant c'est que des mots que j'ai le culot d'écrire, mais l'important, dans les mots, c'est pas c'qu'on en fait, c'est ce qu'on en pense, et tout ce que je te dit là, j'y crois. J'y crois.

J'te force pas à en faire autant parce que j'ai bien conscience que c'est pas toujours facile, et que des fois on a juste envie qu'on nous foute la paix avec ces belles paroles, parce qu'on tente désespéremment de voir la sortie du tunnel pointer le bout de son nez. Mais en attendant, tu peux commencer par essayer de t'aimer.

Des fois j'voudrais que tu te vois comme moi j'te vois, comme c'que tu es, et non ce que tu penses être. Tu vois ? J'te parle de ce morceaux d'énergie, d'folie et de joie que tu dégages, et non ce boulet qu'on traine tant bien que mal. J'ai bien compris qu'tu parlais fort pour couvrir toutes ces voix dans ta tête. Mais c'est pas de ta faute tu sais, c'est pas de ta faute si le ciel est gris, si le monde va mal, si les gens ont décidé d'se détruire, si les gens ont faim, froid, c'pas d'ta faute.

C'est pas toi le problème, moi d'ailleurs, j'ai plus tendance à te voir comme une solution, parce que tu l'as été tellement de fois en c'qui me concerne. Arrête de t'dire que tu vas merder, que c'est foutu d'avance, parce que rien n'est jamais joué avant que les dès ne soient lancés, et toi, tu les as encore en main. Au pire, si t'as peur d'sauter l'pas, j'passe devant. T'en lance qu'un seul puis tu gardes pour l'autre pour demain, parce que c'est un autre jour, demain. On fait des projets, des promesses qu'on tiendra pas forcément mais l'important c'est d'y croire, d'se donner l'envie, et les moyens surtout, mais ça, tu les as déjà, il faut juste que tu apprennes à t'en servir.

En attendant tout ça, j'suis là, devant toi et dérrière à la fois, j'suis toujours là, partout où tu es, j'veille et j'surveille. Comme un soldat, fidèle à son poste, j'suis là.

  • ce texte me touche beaucoup. Je suis "très" malade, mais bon je vis encore alors acceptons le présent. Mais je ne supporte plus de voir ce que je suis devenue(l'ombre de mon corps) et il me faut tout l'amour de mon mari pour m'accepter (pour lui) . Difficile le désamour avec soi même.

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Bbjeune021redimensionne

    elisabetha

    • J'ai écrit ce texte pour amie, Hortense justement, un petit bout d'univers de 14 ans, période pas vraiment facile, encore moins quand on n'est plus mûre que son âge.
      Quoi qu'il en soit, je te souhaite de trouver toute la force et le courage qui te sont nécessaire. Sois forte.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Img 20150913 171139

      Aly.

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