Humeur du jour : Quintessence existentielle !
Paul Stendhal
Si l'on ne meurt pas à sa propre vie, on ne pourra jamais en produire l'essence. Notre espace et notre temps, nous confine à n'être que nous même, en ayant conscience de notre environnement. Un amour qui ne meurt pas à lui-même, est un amour perdu, qui ne connaîtra jamais la passion. Cruelle, la réalité l'est, et la compromission de l'être n'est plus dans le mot, mais dans l'esprit d'une existence à jamais inachevée. Le temps est un luxe que l'on cherche longtemps à préserver égoïstement, pour s'apercevoir, hélas bien trop tard, que le temps a passé, et que notre vie est déjà loin derrière dans le souvenir de notre histoire. Il nous faut secouer la rouille de notre "immémorescence", et surtout, ne jamais tuer l'enfant qui vit au fond de chaque âme. C'est là une des plus belles sagesses de l'Homme. La mémoire de l'oubli, appartient à Dieu, en ce sens qu'elle constitue et représente la connaissance universelle, *bien que la mémoire ait le teint cireux des cadavres dans cet univers de propreté, où l'on repousse la mort à coup d'antiseptiques, et que les draps ressemblent inéluctablement à des linceuls sous lesquels on découvre, des corps décharnés, avec la peau qui colle aux os et plisse sous le gant de toilette, d'hommes et de femmes qui parlent comme on déglutit,* réalité, qui nous montre, que cette vie, la nôtre, patine avant de s'effacer douloureusement, et quitter épuisée, le monde. Comme nous le dit l'écrivain, **"L'amour est comme la lune, laquelle diminue si elle ne croît".** Lorsque nous ouvrons la porte de notre vie, c'est pour voir ***"cet air de candeur exquise, que prennent les gens pauvres pour entrer chez les gens riches".***
© Paul Stendhal
C.E. le lundi 14/01/2019
* Marie-Laure Le Foulon
** Honoré de BALZAC
*** Gabriel Garcia Marquez