Ici et là.

glow

Elles l'ont toujours été en fait. Ces femmes que j'admire un peu chaque jours. J'observe la scène comme une simple spectatrice et sans faire attention à moi, elles s'aiment comme jamais. Deux femmes splendides. Et, lorsque la déterminée se pose doucement sur la timide, c'est le spectacle qui se joue et qui se donne enfin... Deux personnages face à moi. La feuille et la plume.

Parfois je m'amuse à me mettre dans le bon sens. Du coup, je vois tout comme il faut. Je découvre des paysages avant les autres qui me font face. Et, lorsque je veux rêver, imaginer, je fais le contraire. Et, ça marche. Car dans le regard de l'autre, en face de vous, vous comprenez que les arbres qui y défilent sont ceux qui vont vous apparaître. Il voit avant vous.

Se coucher sous un arbre et regarder son corps. Caresser le tronc et écouter l'histoire des hommes se raconter. Se sentir bercer par les branches qui vous touchent et fermer les yeux dans un dernier geste pour imaginer le tout.

J'aime voir dans le regard de l'autre cette force inutile qui s'y tient. Celle qui pense tout détenir, celle qui pense vous détenir. J'aime entendre dans les rires les injures et les mépris des hommes. Et, sentir une haleine meurtrit par les mots qui s'y couche. Et puis que faire? Que dire? Rien. Riez donc avec eux, Riez donc avec ces avares du mal !

Je rajoute à ma pyramide une ou deux questions en plus. Des questions : Celles qui n'ont pas de réponses. Celles que je refuse d'avaler sans y prêter attention. J'me dis qu'un jour peut-être, comme les anciens, ma pyramide sera l'objet de recherche d'un scientifique ou d'un philosophe. Et, des réponses un peu plus nettes apparaîtrons? En attendant, je dépose et je gonfle le tout. Ça fatigue ; mais, c'est beau à voir.

J'ai pu sourire aujourd'hui dans les trains. Oh, loin de moi l'idée qu'une personne n'ait pu me prendre pour une folle. J'ai remarqué certaines choses : Belles d'un côté et moches de l'autre. En fait, c'est le paysage gauche ou droite qui m'a touché. Se dire qu'en choisissant de poser son derrière d'un côté plutot que de l'autre, notre vision de la vie peut être pendant les instants du voyage soit belle ; soit moche. Les trains, c'est comme la vie en fin d'compte.

N'avez-vous pas cette impression parfois?

D'être sous une grosse couverture ou sous un drap.

Comme les jeux des enfants qui jouent en silence,

Ceux qui murmurent et qui parfois dansent...

Et si le ciel n'était qu'illusion. Une erreur monumentale.

Et si nous n'étions que des jeux, des pièces ou des pions.

Des hommes, des sociétés imaginées par des supérieurs

Ceux qui sont de l'autre côté de la couverture.

Et si le jour n'était que l'accord des parents et de l'enfant,

Ils le laissent faire en paix. Et le noir, c'est l'autonomie,

C'est l'enfant qui décide, c'est l'enfant qui rêve dans le noir.

Et tous ces bruits qui nous entourent,

Ceux qui font de nous des savants et des hommes..

Serait-ce la bouche d'un enfant qui chantent les bruits des oiseaux,

Le déplacement d'un train, le bruit d'un klaxon. Imaginez, ne fus qu'un instant...

Et si, tout ça n'était pas vrai. Et si le monde avait un secret?

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