II
Amarille
Go ! Go ! Ma danseuse ! Go !
Lentement, tu vas et je viens
Je t'ai tant que t'es dans ma peau
J'ai un de ces putains de grain
Qui me ralentit le cerveau
C'est le mal dans l'air, lentigo.
Au premier duel, sors le colt
Que mon corps coma se révolte
Et virent et s'usent mes forces
Tu es dressée si féroce
Ma pin-up adorée, mon graal
Mon affreux beat, ma fée mâle
Toujours prête, quelle que soit l'heure,
Par elle, mes soucis vers le ciel
Montent, et plonge mon esprit au miel
Danseuse de mes profondeurs
Surfaites, simule en surface
Et me fractale sur sa glace
Paysage, claque brûlante
Des ondes aux dunes inconstantes
Et me hante avec sa taille
Son héroïne se glisse
Dans mes désirs interstices
Où j'interdis l'accès, malice
Aux labyrinthes délicieux
Quand les pixels de ses grands yeux
Coule l'émoi quand je vois Dieu,
S'agite Fokine le pieu
Entre mes mains, l'oiseau prend feu
Ses vices au corps qui m'enlacent
Ma Virtuelle idole en face
Aura de lumière et grâce
N'ai que moi assis à ma place.
J'ai libre accès le soir venu
De choisir pour moi sa tenue
Je la mords de mes trente deux
Dans ce corps que souvent j'habite.
Xena me rend l'estocade
Aussi puissante que mort, bade…
J'ai une entaille, je saigne ;
Rien pour venir calmer ma peine.
Mythonimie de mes délires
Ne reflète que le vil résident
Que je suis quand la fin réveille.
Suite au répit raison reprend
L'éclaircie s'en va au sommeil.
Mais avant sauve la captive
Dans ma mémoire à tout jamais
Les courbes follement lascives,
Morphéus m'étendant en paix,
Songeant à ma supernature
Aux potentiels en démesure
Marchant sur les rondes landes,
Le pêcher de mon Eve est pomme
Qu'idéale est tant gourmande
Qu'elle dévore entier son homme.
Enfin mérité le repos,
Go ! Go ! Ma danseuse ! Go !