II Mon Amour est un Orque
Igor Ramès
À Mathilda, que je n'oublierai jamais.
Ah ! fausse baleine ! Ah ! menteur des océans !
Tes sauts sont beaux pour impressionner les dauphins.
Mais regarde-toi. Seul. En ce vaste qui est tien.
Jamais je ne te ferai confiance ! Tu es sot.
Ta beauté est un démon qu'il ne faut toucher,
Tes nageoires des espoirs à ne point briguer.
Mais que dis-je ! Tu es majestueux, mon chéri.
Avec tes dents si pointues, prêtes à mordre un pauvre.
Tu es si vif pour te jeter sur la carcasse
D'un accablé de solitude perdu ci.
Tes tâches sont comme les roses d'un rosier,
Leur rouge captive et attire le passant
Mais leurs épines lui rappellent la cruelle,
Dure réalité qui le pousse à aimer.
Ton âme se fracasse contre l'eau, dressée,
À chaque tremblement de la grande nature.
Tu soupires cette eau, baille ! car ce monde dans
Lequel tu évolues t'empêche d'inspirer.