Il bruine

Il bruine.

Quand on est déprimé, peu importe le flacon tout comme le temps.

Le soleil de l'été nous étouffe,

Il ravit les badauds et leurs rires estivaux,

nous crissent les oreilles.

L'éclaircie, tardive, ne permet pas à notre mélatonine,

De comprendre que le sommeil nous guette.

Cette lumière, qui nous agresse la vue

et brûle nos rétines.

Et encore ces badauds, fanfaronnants.

La joie des autres ne nous réjouit plus.

Faire partie de cette petite tribu épanouie ?

Mais le sommeil nous appelle...

L'hiver, la nuit, pourquoi ne sommes nous pas en hibernation ?

Le froid nous fait violence et prend tous ses droits.

Pas une once de claireté, comment se sentir éveillé ?

Tous les gens, rabougris.

Certains, victimes d'une dépression saisonnière.

Quand on déprime, on aime ni voir les gens gais,

ni voir les gens tristes. 

Qu'aime t-on ?

Je suis dans une dépression qui n'a pas de saison.

Je n'aime que le vent, qui me caresse tout temps.

Aérien, généreux, dans le désir de faire échapper mes idées folles.

La dégringole.