Il est pas prêt
Jmenfich Musyne
«Tu vois elle devrait apprendre à géographier ses désirs. »
Nous formions un beau cercle et voilà ce qu'il me balance à propos d'une relation passée.
Voilà ce que je tentais d'apprendre de toutes les situations présentes.
Il serait donc question de l'espace, du temps, du point que l'on serait tenter d'y établir.
Un point est ce qui suppose tout juste assez d'étendue pour être sans se faire remarquer.
Si ce même point n'existe qu'en vertu de son association avec ses semblables sous une seule et même ambition. Il fallait réunir la matière et l'attente. Le corps à l'envie.
Quel milieu pour quel désir ?
Comment incarner ce qui précède et anticipe l'action, ce qui vise ou surplombe l'être ?
En quête de point de vue, nous allions donc nous vendre l'un l'autre un peu de hauteur.
Après avoir monter l'échelle et distancier l'angle, nous pouvions nous adresser à l'ensemble,
Alors à tous les esprits impétueux, nous avons dit « Patience ! »,
Soit dans un premier temps disposition, architecture.
Si le désir est l'élan qui joint le souvenir à une présence manquée en ce cas elle devrait surtout passer maître dans l'immortalité.
Ceci étant dit, laissons la battre la campagne.
Glisser sur l'équinoxe, baigner par la conception claire d'une ambition et par le soleil de l'absurde. C'est fou comme c'est rassurant l'absurde, tout de suite le reste prend du grade, gagne du sens.
Voilà que la géographie s'allonge, des mouvements interne viennent la froisser. On peut voir de sa statique les appétits contraires qui éclatent et qu'il me faudra organiser.
Comment ? En mont-de-piétée histoire de finir architecte agrégée.
« Et sinon donc tu m'accompagnes sur le toi de la cité mondiale?
Ma foi pour changer je me verrais bien accompagnée »
Il est des cercles qu'on ne peux disposer en un seul endroit. Car s'il existe une géographie du plaisir, que l'on pourrait fixer sur des mappemondes presque intangibles. La géographie du désir, elle, est soumise à un mouvement perpétuel, rapide, irrépressible et imprévisible. Il existe une tectonique du désir. Il n'est pas prêt, mais il pourrait l'être, la patience, l'architecture, sont des monuments de rigueur face à la fluidité du désir. Ton texte touche à tout ça, et s'y perd, pour se réfugier dans le bienveillant homme absurde. Ta volonté de prendre le contrôle sur cette géographie est touchante. Beau texte, sincère et profond comme un corps que l'on désire.
· Il y a plus de 12 ans ·Léo Noël