Il est présent à couvert.

chachalou

L'absence et ses fantômes monstrueux.

 

Il me semble que dans notre vie actuelle, c'est ainsi que les Hommes daignent en parler. Prise d'amour pour un homme. Prit d'amour pour une femme. Dans l'absence, dans le doute et ces journées longuement ennuyeuses, ne reste-t-il plus qu'un fantôme coloré, le fantôme de l'être aimé.

Au souvenir du bon vieux temps. Dans les mains, les bras, près de la bouche, des paroles tenues par cette personne... C'est une façon d'entretenir un lien et de constamment, aimer son prochain. Son prochain et ce proche en particulier, cet Amour-là, qu'en somme, l'on ne saurait oublier

Et si les Hommes lambda parlent de fantômes.

Et si les psychologues parlent d'un deuil infaisable.

Moi. Oui, moi. Je veux parler de toi. Je parle de toi en me défaisant de ces appellations que l'on donne, constamment, quotidiennement, pour se justifier ou juste, trouver en l'amour, un gramme de rationalité.

Parce qu'en vérité, soyons francs. L'amour, les sentiments, les liens du sang sont tout sauf rationnels ! Au final, est-ce qu'on les comprend réellement ou est-ce qu'on les subi, les supporte au quotidien; sans rien en dire, pour avoir l'air d'aller bien

Alors mon Cher, suis-je folle si j'affirme avec force et tenue que t'es là à chacune de mes journées, à chacun de mes réveils ou même de mes couchés et que sans cesse, depuis des lustres et quelques mois ou années, tu veilles inconsciemment sur moi ? 

Matin, midi, ou soir, tes bras m'enlacent et me sécurisent. Et pourtant, je ne le veux pas. Je me débats. Je me heurte aux sentiments et refuse cette fusion, cette cohésion, cette adhérence à ton corps, à tes tripes, à tes songes mais surtout... à ton coeur d'enfant, âme fracassée et trop blessée. 

Tu m'as prouvé que c'était toi. Toi, au sortir d'une expérience mortellement dangereuse. Toi, quand dans tes veines et dans ton sang, se baladait une énergie monstrueuse. Toi, revenu des tréfonds. Toi, Grand Champion. Toi, qui jamais je le sais, ne sera comme avant. Et j'aurais tant voulu pourtant.  J'aurais tant voulu que ton rire ne résonne pas par timidité, que ton sourire ne soit pas là pour te camoufler, que tes étreintes ne soient pas présentes pour te rassurer. J'aurais tant apprécié voir ton sourire sur le bout de tes lèvres, que tu m'embrasses tendrement sur la joue et me dise que oui, en vérité et au final, même si ton corps mène la plus triste et la plus grande des bataille, paradoxe même des sens et de l'amour ultime, tu m'as toujours aimé. 

Et je te revois. Et je te revis. Et je repasse en boucle Notre vie. Vie séparée ou vie partagée. Instants beaux, grands que l'on a connu ou juste émotions qui à travers les ondes diverses se sont perdues. Bien reçu. D'accord, c'est toi. Je le sais. Je le vois. 5/5.  Mon Ami, rassure-toi. Je serai toujours là pour toi.

Toi qui me rassure. Toi qui me console. Toi qui me porte lorsque l'effort est insurmontable. Ton rire qui sort de mon gosier. Tes flashs que je prends dans la face.

Où es-tu. Que fais-tu.

Je peux le deviner à chaque instant et sentir ton sang couler dans mes veines. Je peux parier cher sur demain et les jours qui viennent. T'es transcendant, t'es hors norme de qualité et de talents, exceptionnel dans le lot et fan de moto, de maux et de mots sans dire pourtant de te l'avouer trop... Mais oui, tu intéresserais bien des masses médias, bien des Hommes en blouse blanche et beaucoup de ceux qui portent l'appellation de scientifiques.  

Et puis parfois, je cesse de me débattre dans ce lien-là. Et j'ai envie de t'aimer. Mais notre sang ne me le permet pas. Mais nos liens ne me l'autoriseraient pas. J'ai envie de te consoler si fort, de te serrer dans mes bras, de sentir ta chaleur se répandre dans mes tripes et respirer ton parfum monstrueusement et constamment puant. Satanée marque de déodorant vulgaire et irritant mes narines ! Va. J'en ai le souvenir imprégné en moi.  

Alors en silence dans tes rêves et dans tes songes...

- Tu prends ma main et l'a colle sur l'avant de ta bécane.

- Tu prends tes mains formées en coeur au dessus de ta tête. 

- Tu écoutes mes chansons favorites, les colle dans ta playlist. 

Puis la distance te pèse et les erreurs d'antan nous coûte. Tu répètes aux masses de gens que de moi, tu n'en as rien à foutre. Mais c'est faux. C'est vrai que c'est terriblement faux. L'amour te tient, te prend, te happe et t'échappe. T'en perds la tête et tes mots. T'es fou d'amour et indécis. Timide et impulsif aussi. Y'a plus de barrières en toi. Ton coeur saignant, démesurément Grand te fait souffrir. Je ne te reconnais plus, je ne vais pas te mentir. 

Et tu veux. Mais tu crois. Mais t'es là ou pas là. Et au final, vois donc notre terrible constat : nous crevons tout deux dans la solitude, pareillement constitués, émotivement liés, intelligemment similaires... Et presque amoureusement connectés. 

Je t'aime Grand frère. 


Signaler ce texte