Il etait ce petit navire II

Kostia Chaix

J'ai une douceur de miel
Qui est restée sur ma peau.
Je me rappelle de ces caresses
Sur son voluptueux dos.

Je pouvais la voir dans mes yeux.
Elle avait tout pour plaire!
D'ailleurs ce fut délicieux
De palper ces nerfs.

Les tambours qui battent
Couvrent nos cœurs.
J'ai retourné la tête,
L'à-dieu sonnait l'heur
De la solitude. 
Je vide une bouteille, et je titube.

"On ne sait jamais de quoi sera fait demain"
Ce qui est sur, il sera sans tes mains.
Sans ses douces caresses
Sans tes lèvres rêches.
Il faut le dire, elle c'est bien amusée
A vouloir m'embrasser...

Je rechigne
Fais mine de comprendre,
Je ronchonne,
Toutes les princesses peuvent se méprendre!

J'entame donc une longue traversée.
Riche en sable.
Désertique en somme.

Je commençais à regretter
De m'être donné aux yeux turquoise
Qui est la couleur des larmes
D'apprivoiser sa chevelure du Caucase
Qui est une belle arme!

Elle ne m'avait pas prédît
Il est vrai,
Une histoire futuriste.
Mais je me sens flétri
Benêt,
Fatigué et triste.

Je rêve de revoir
Sa royale toison,
De faire dans le soir
Souffler sa gorge à foison.
De voir vibrer son œsophage
Son corps précieux comme la Topaze

Mais elle est un minéral
Inaccessible par ceux qui l'attirent sans hameçon.
On ne pêche pas la sirène
Comme l'on attrape les poissons.
Leur chant est une mélodie
Envoûtante qui en nous se délie
Libérant les larmes
Abandonnant les rames
De nos bateaux conquérant.

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