Il était une fois Peter Pan qui nous sauva.

Tu crois qu'un jour, on pourra arrêter d'espérer bêtement? de lever vers le futur nos yeux pleins de rêves et de sourires béats, fébriles? qu'on cessera d'attendre le Pere Noel? De croire au Prince Charmant? D'espérer le bonheur éternel? Tout ca pour mieux se casser la gueule. On le sait. On le sait trop bien même. Et pourtant on s'accroche à des idéaux plus ou moins crédibles, plus ou moins illusoires, potentiellement regrettables, terriblement destructeurs. Puisque si nous n'y croyions plus, en ce bonheur merveilleux qui transpire le conte de fées, en quoi est-ce qu'on pourra bien esperer? Qu'est ce qui nous fera avancer, si on reconnait que nos rêves ne sont que des illusions, nos espoirs, des chimères, notre bonheur, voué à l'échec?  Qu'est ce qui nous motivera si on sait que tout est déjà perdu? Qu'il n'y a plus rien à attendre ou à espérer de cette bulle qui t'entoure  que les autres appellent le monde? Si pour nous, tout est déjà truqué, falsifié, déguisé, enjolivé? Si tout n'est bâti que sur des mensonges, des deceptions, des regrets? si l'on nous construit un monde qui n'existe pas? si l'on nous fait grandir dans un univers de théâtre, que les masques tombent lorsque nous sommes sur le point de jouer à notre tour, de devenir les acteurs de notre existence? Peut-être alors, que nous devrions garder nos idéaux d'enfants émerveillé par le monde , nos projets d'adolescents ambitieux et curieux, avides de savoir, affamés dé vérité, assoiffés d'amour. Oublier nos habitudes de resignation, de déceptions, d'échecs.  Peut etre qu'alors, nous pourrons trouver un échappatoire a la catharsis, et Vivre, courir après nos rêves. Ailleurs. Plus Loin.