Il ne faudrait pas

Il ne faudrait pas
Que je manque de toi
De tes rires et ta voix,
Et de ton regard
Qui ne parlait qu'à moi.
Il ne faudrait pas
Que je t'en veuille comme ça.
Après tout, c'est aussi de ma faute,
Si la vie nous a séparées,
De nous, de notre amitié.

Mais il me semblait tellement
Être l'amie qui te fallait,
Être ce lien solide
Entre passé et avenir.
Et que, malgré le temps,
Rien ne nous éloignerait,
Que toujours tes rires
Résoudraient mes tourments,
Jamais je me sentirai seule.
Si l'amour rend aveugle,
L'amitié nous fait stupide.

Il ne faudrait pas
Que je pleure encore de ça.
Après tout, d'après toi,
Nous sommes toujours là.
Pourtant j'ai cette sensation
Que peu à peu, on s'égare
Que peu à peu, on se sépare.
J'pensais qu'en amitié
L'éloignement des yeux
Ne l'était pas pour le cœur.
Mais je me suis trompée
Puisque que maintenant
Tu te tournes vers moi
Seulement quand tout va bien.
Et, quand je te parle de moi
De mes douleurs, de mes émois
Tu me dis que tout n'est rien.
Tu ne cherches plus à savoir
Ce qui se passe en moi.

Pour tes malheurs les plus infimes
A mes douleurs les plus intimes,
Je pensais être pour toi
Cette aide exquise et immuable
Que tu étais si bien pour moi.
Mais le temps passe, inévitable.
Et les gens changent, sans le vouloir.
Il ne faudrait pas
Que j'ai mal pour tout ça.
Il ne faudrait pas
Que je ne crois plus en toi.i
Il ne faudrait pas
Que tu me manques comme ça.
Après tout, ça ne sert à rien.
Après tout, ce n'était rien.

C'est juste une amitié
Qui peu à peu se meurt.
C'est juste une âme sœur
Qui en a trouvé une autre.
C'est juste une âme blessée
Qui parle toujours et encore.
C'est juste un désarroi
Qui est au fond de moi.i
Une chose inutile
Et de plus en plus futile,
Comme ce qui fut nous,
Comme ce qui fut nous...

DA AGUEDA SOPHIE
TEXTE PROTEGE