Il (scène 1: Isoloir)
Charles Loup Turbide
Scène 1 : Isoloir
Il est couché au sol. Il passe ses mains tout au long de son corps en respirant fortement. Plus sa avance plus Il devient rapide, il ne comprend plus rien et se met à rire d’un rire fou, d’un rire sans raison, vide. Mélancolique.
Silence.
Il :
Où sont mes choses, où est ma vie ? Je l’ai vue passer il y a de cela à peine cinq minutes. Toutes ces questions sans réponse me donnent mal à la tête. J’inspire de l’air et elle me perce les poumons comme des couteaux salis par le temps. C’est terrifiant ici et c’est tout noir. J’ai l’impression d’être scruté par des loupes indiscrètes comme si on voulait me faire savoir qu’ont me regarde pour que je souffre, pour que je vomisse tant de ténèbres et de souffrance. J’ai des frissons qui me parcours et des visions qui troublent ma masse grisâtre. Je suis un monstre, une affreuseté sans égal, je pourrais vous parler de ma vie et déblatérer sur des sujets ennuyeux et terne mais sa ne servirais à rien. Mon existence trop pauvre en jus psychologique vous endormirait sans doute pour des siècles et des siècles. Je m’assume, j’assume se que je suis et se que je deviendrai. Le problème est que je ne sais plus où je suis, il n’y a pas d’issus, je suis emmuré de mur gris comme la guerre et rouge comme la haine. Je vois la souillure du temps sur ses barricades blindés qui m’entourent. J’espérais rêver mais après m’avoir pincé à mainte reprise je ne fait que constater cette réalité qui m’ausculte. Pourtant j’ai vue ma vie défiler, je l’ai vue. Hier encore j’étais dans un café avec des amis à rire aux éclats sur des airs de musiques ambiantes, hier encore j’étais un enfant qui s’acharnait à attraper des choses de toute sorte et qui se fascinait de tout avec des yeux envoutés par la beauté de cette vie si laide et si rapidement jouer, hier encore je vivais parmi la masse et j’étais bien, j’avais l’impression d’être quelqu’un. C’est la fin de la partie, je ne crois pas être mort, je l’espère parce-que si c’est sa la mort toutes la violence que mon pauvre cerveau et que mes pauvres yeux ont vue n’auras servit qu’à me téléporté dans cette salle vide et consonante. J’ai peut-être perdu la raison, on ma surement emporté dans un asile loin sous la terre, là où on enferme les vrais fous, tellement fou qu’il n’y a pas encore de mot inventé pour les qualifié. J’entends des voix, des percussions sans fin de bruit de bouche qui gueule et dégueule des phrases incompréhensibles. Pour être franc j’entends la voix d’un seul homme, un homme déchiré et cette voix, cet homme, elle me semble familière. C’est comme si je la connaissais depuis toujours.
Il se lève et avance vers le public, il fixe le public avec une haine et une tristesse foudroyante.
Silence.
Il :
Je comprends, je ne suis plus, je ne vois plus. Je suis un dieu minime parmi la grandeur des diables et déités...
Silence.
Il :
Je suis une pensée.