IL veut
blanche-dubois
Zarathoustra dit : "Le bonheur de l'homme a nom : je veux. Le bonheur de la femme a nom : il veut". Mais si elle ne veut plus ?
Déshabille toi. Mets toi nue. Des pieds à la tête, De face. Sous la lumière crue. Reste comme ça. Tais toi. Je ne veux rien entendre. Cela n'ira pas plus loin. Sinon. Tu vois ce que je veux dire ? Tu fais ta timorée. Pas de pudeur. Tu peux te la ravaler ta pudeur. Qui commande ? C'est moi. Je ne t'excite plus ? Tu ne t'excites plus. Toi qui lis des romans de cul romantico-sado-maso. Ou de serial killer violant et tuant. Toi, qui joues la séductrice. En talons. En Jupe. En string. Tu séduis. Tes photos. Les jambes écartées. Les lèvres écartées, offertes. Tu joues. Tu oses. Tu aimes. Tu aimes te faire mater. Puis c'est libre comme type de frissons. Petite Li-Ber-Ti-Ne conventionnelle. Des frissons roses bonbon, goût réglisse ou fraise. Tu as l'air de ne rien payer de ta personne. De ne rien donner de ta personne. Puis après tu dis que je suis pas ton genre de mec. Que tu as changé d'avis. Tu rêves à tes mièvreries. Tu rêves à ta vie de femme sensuelle. Tes contes de fées. Tu te masturbes. Tu dis des "ah", des "oh", des "mon prince". Ton corps. C'est toi. C'est tout ce qui reste là. Parce que je dis, là, de suite, j'ai envie d'abuser de ton corps. Car je le peux. Je le veux. Plus d'écran pour te cacher. Te défiler ? Impossible. Tes roses à la poubelle. Ton simulacre de tendresse. A la poubelle. Tu restes là. Réelle. Là, je te vois. Séductrice. Mais, là, tu t'enfuies. Telle que tu voulais être. Séductrice. N'est-ce-pas ? Virtuellement. Tu croyais que j'étais romantique, cérébral, attentionné, sensible et tout le tralala. Vos croyances. Toutes, vous gobez tout. Jusqu'à un certain moment. Des mecs romantiques, cérébraux, attentionnés, sensibles. Non, comme tout mec, j'impose. Je dispose. Au final. Mais dès qu'il s'agit de gober pour de vrai. Sans simulacres, c'est crade. Vous vous étouffez de toute cette mascarade. Nous sommes tous des simulacres. La seule vérité. Nous pensons tous avant tout à nous-même. Tais toi. Tu t'exécutes. Sinon je te frappe. Tu me croyais bon prince. Et la tu te retrouves coincée. Tu dis que je suis pas ton genre. Finalement. Au final. A la toute fin. Je ne le suis pas tout en l'ayant été. Je dispose. J'impose. Ça suffit. Les conneries. Les mièvreries de bonnes femmes. Ta vie de bonne femme. Tu te plains. Tu te couches ? Non debout ! Nue face a moi. Tu me regardes. Tu crois que c'est un peu propre, tout de même. Mon odeur t'incommode ? Mes poils t'incommodent ? Mes dents sont laides ? Mon sexe te révulse à l'avance ? Son gout ? Tu croyais que c'était artistique ? Tu croyais que c'était chorégraphique ? Tu crois que c'est de la comédie ? Puis tout est terminé. Puis... Avec des roses qui picotent. Des bandeaux qui cachent. Des cordes qui serrent, marquent. Tu crois que c'est cela la domination. Tu crois que c'est un joujou. Des jouets. Des jeux. Un peu soft tout de même. Tu aimes ça égoïstement. Moi aussi égoïstement. Tu es comme toutes les autres. Tous les autres. Égoïstes. Rien ne vient de toi même. Quelle femme dit que cela vient d'elle même ? Qui a dit que cela venait d'une femme ? Tu pourrais m'amadouer là. Encore une fois. Mais tu ne trouves plus les mots. Tu sais quand tu écrivais Je suce. Là tu ne trouves plus les mots à part Je ne veux plus. Qui commande là ? Finalement. Au final. A la toute fin. C'est moi. Et puis, tu n'auras rien. Ça c'est sur. Pas de plaisir. Pas d'orgasme. Ce qui aurait pu de faire plaisir, t'humilie. Te fera très mal. Dans tes rêves de bonne femme. Allez ose. Osez Joséphine. Osez Emma. Osez Blanche. Osez Carmen. Osez. Cela ne viendra jamais de vous même. Il faut un peu bouger. Sentir. Sachez le. Tu pleures. Tu regrettes. Tu te sens humiliée. Alors que cela te faisait mouiller dans ton monde à toi auparavant. Toi et ton propre monde. Que tu aimes. Le mien que tu le détestes. Qui est le plus humilié des deux ? Toi ou moi ? Je vais t'apprendre ce qu'est le propre du monde. Que finalement tout cela n'est véritablement pas propre quand cela se termine comme çà. Amour haine. Haine de l'amour, Amour de la haine. Nous allons éprouver cela tous les deux. Dans cette épreuve. Dans un instant. Dans ma preuve de ma haine pour ton faux désir. Désir de pacotille. Désir de ton propre devenir dans le sexe. Mépris de mon propre Désir. Parce que je ne suis pas ton genre. Mon désir pour toi est désir-haine dorénavant. J'avance vers toi. Tu recules ? Reste là. Ne bouge pas. Je vais te faire passer la pilule. Il veut, je veux. Répète...Il veut, je veux. Oui, je veux, tu veux, ma belle. Répète...Allez répète !