Ile savoureuse, de loin mystérieuse
Jean Claude Blanc
Ile savoureuse…de loin mystérieuse
Les Corses accueillent sur leur île
Le Président de la Force tranquille
Comme ne sont pas des gens dociles
Vont l'ignorer sans se faire de bile
Tellement pris pour imbéciles
C'est bien normal qu'ils resquillent
N'en seront pas tous ses maudits
Talamoni, Simeoni
Autonomistes convertis
Ayant vite gagné le maquis
Avec leurs potes encore en vie
Ex FLNC, ces indécis
Parlementant qu'à coups de fusil
Pas dégonflé l'autre chenapan
S'y est pointé en conquérant
Se croyant chez lui, les bras ballants
Pas assez de son continent
Celui des gaulois parlant le patois
Adopte leur langue, comme il se doit
L'entendent pas de cette oreille
Ces nonchalants qui font merveille
Rebelles à tout ce qu'est étranger
Même touristes vacanciers
Veulent pas se faire dépouiller
Pas question d'acheter une bicoque
Qu'enlaidirait leurs belles côtes
Vite explosée par ces avares
S'en faire du fric, ils s'en moquent
Tellement préfèrent faire bande à part
L'autre audacieux n'a pas le trac
En ce moment où ça se corse
Hommage au préfet Erignac
Devrait pas tant bomber le torse
Sont susceptibles ces maniaques
S'armant de cartouches, de poudre, amorces
Trois jours de soleil à se balader
A consulter et bavasser
Avec les corps constitués
Les habitants mis de côté
Pourraient le frapper, sait-on jamais
Premier discours qui plombe l'ambiance
Macron y va de son éloquence
Cette petite terre de rien du tout
Encore la France malgré tout
Qui sûrement fait des jaloux
Pour sa prestance et son aisance
Qui lui refile le moindre sou ?
Encore l'Etat, sa complaisance
Ainsi ses élus avertis
Ne s'agit pas qu'ils se la ramènent
Souverainistes à grands cris
D'avance bons comme la romaine
De gré, de force tous unis
A la folie même qu'ils s'aiment
Qu'une illusion prêcher la haine
Pas convaincus ces égoïstes
Tellement fichus de sottes marottes
D'en rigoler, nul n'y résiste
Au plaidoyer de cet artiste
« Qu'entre parenthèses a les chocottes »
Mais gros malin leur roule des pelles
Vantant les charmes de leur archipel
Sûrement paradis éternel
Souhaitant en fait, qu'ils se dégèlent
Entre eux apprentis criminels
Mais abordant sujet qui fâche
Ce Colonna cruel lâche
Nationaliste renégat
Qu'a fait la peau presque à coup d'hache
A ce serviteur de l'Etat
Bien que ce ne soit pas vraiment la joie
Que de regrets, vite passés
Le principal faut étudier
Comment sortir de merdier
Modifier les codes de loi
Sous-entendu, s'en épargner
Que du boulot pour ces ramiers
Evidemment pas trop quand même
Car sans aide risquent faire carême
Ces insulaires qu'ont peu de ressources
(Çà coule de source nous détroussent)
De les en priver, on a la frousse
Ce que c'est beau une île la nuit
Feu d'artifice garanti
A écouter I-Muvrini
Et joli cœur Tino Rossi
Agrémenté de balles perdues
Pour ceux qu'arpentent les sombres rues
Mais terminée, la poésie
Les chants guerriers, sauvageries
Visages masqués danse macabre
De ces sorciers près du cadavre
De la Nation, qu'encore palabre
A se demander, si ça le navre
Premier sinistre…issu du Havres
En guise de Corsica Nation
Pour notre honneur, on est balèzes
Même si on la chante sur tous les tons
Peu de corses connaissent la Marseillaise
Que pour bon appart…Napoléon
Pour l'heure partie de bras de fer
Entre ces champions qui manquent pas d'air
Serait bien venu d'être solidaires
Car à la guerre comme à la guerre
Chacun sa part de misère
Revenu à ses instincts pervers
Hélas qu'un voyage pour rien
Chacun planté sur ses principes
Sera pas dit que notre mannequin
Il se la joue les sales types
Même en danger, hardi gamin
Au gueuleton, il participe
Ça ne lui coupe guère la faim
Remise à plus tard la réforme
Se conformer selon les normes
La Corse en vain on la sermonne
Pour son désordre, s'en tamponne
Sachant que français la soupe est bonne
Pauvre Manuel, manque de pot
Va revenir tout penaud
Fait pas le poids devant ces costauds
Qui de leur peuple sont les héros
Tapant la boule, l'été au chaud
En sirotant verres de Pernod
Alors Méditerranée
Horizons d'or, ensoleillés
Hélas c'est plus ce que c'était
Tino vedette bien dépassé
Plus que des chèvres qui viennent brouter
Et des chasseurs qui font le guet
A l'attention de riches en congés
Pourvu qu'ils douillent la monnaie
Il est grand temps de faire la paix
Seulement l'Histoire est têtue
En restent encore de ces gibiers
Qui en secret partent en battue
Contre ces races de bronzés
En vérité, n'y en a guère
De ces barbus fous missionnaires
Car ne feraient pas bonne chère
Refoulés au-delà des mers
Par ces diables de corsaires
Qu'à voir profil de leur drapeau
Une tête de mort, noir vautour
Les terroristes ne sont pas pour
Les envahir, même loin s'en faut
Face à ces rudes longs couteaux
Même sifflotant y faire un tour
Sitôt déguerpissent au galop
Ces indigènes, petites souris
Savent séduire, ne sont pas bêtes
Nourris, logés, lavés, blanchis
Logique qu'ils fassent des courbettes
Aux tout puissants, du pain béni
Leur refilant toutes leurs dettes
Tandis qu'à l'ombre font la sieste
Mais c'est à craindre de ces plaisantins
Que le meilleur ils vont choisir
N'hésitant que ces gros malin
Pour nous faire chier à l'avenir
Pourtant en bavent de plaisir
Car il y va de leur destin
Meurent d'impatience pour cette arche
Y'a bon la corne d'abondance
Vont pas quitter le train en marche
Mais faut reconnaitre notre faute
Tant on se montre misanthropes
Que pour nos potes, on est bon hôtes
Peu attirés par cette Europe
Les corses aussi comme nous poirotent
Se faire des tunes d'un feu d'enfer
Par contre cernés d'eau comme frontières
Ainsi gâtés que l'Angleterre
Il est de mode d'avoir la fibre
Fier de nature, solitaire
Comme par exemple être libre
Ne m'en plains pas anar austère
En mon auvergne me réfugie
Loin du vacarme des soucis
Corse le suis du genre flemmard
Sur mes sommets me fais du lard
Les inconnus, aussi les fuie
Sur ma porte, marqué interdit
De ses clandestins, pas bonne poire
Rien à secouer des choux de Bruxelles
Ces assemblées, de sauterelles
Je m'en écarte comme mes compères
Régionalistes, visionnaires
Autonomiste aussi j'excelle
Ne durera pas ce cinéma
Déjà qu'on est dans le caca
Pas un exploit, le résultat
La CSG, le pôle emploi
Ainsi m'enivre de mauvaise foi
Pour vous faire rire, comme moi gagas
Corses vous envie, avez osé
Vous affronter à l'effronté
Que courageux en son palais
Voter pour lui, pas déconner !
Frondeurs sujets, y'a pas moyen
De nous dresser concitoyens
Communauté que doux refrain
De la poudre aux yeux perlimpinpin
A avaler mais pas demain
Le nationalisme fait son chemin
Mais des réacs m'en garde bien
La mère Le Pen et ses vauriens
De la même portée que ces requins
Debout en Marche, sectes de coquins
Leur chef Manuel, menu fretin
Corse toujours, culte sans fin
Comme en témoigne son ange gardien
Emprisonnés comme un gredin
Pourtant soucieux de vos chagrins
Si désolée votre île au loin
Comme il fallait un brave clampin
Emprisonné votre cher copain
Y'a Colonna, ça tombe à point
Pas députés sans embonpoint
Compte les clous ce galérien
En conclusion de ce séjour
En cette Corse mystérieuse
Macron lui voue tout son amour
Mais que de loin si savoureuse
Y retourner ça urge pas
Comme le préfet de vie à trépas
Qu'a pas eu le temps crier au secours
Son meurtrier, lui coure toujours
Bouc émissaire Yvan Colonna
Qui a sûrement servi d'appât
Mal payé pour ce contrat
Bien plus chanceux, Bertrand Cantat
Ce musicien habile des doigts
Qu'a étranglé sa petite nana
L'adulent ses fans, portant sa croix
Réconforté repart en galas
Conte ses déboires à son public
Bonne occasion se faire du fric
Sur le squelette de sa compagne
Aussi en Corse, star, pas le bagne
Privilégier, on le touche pas
Même bouche cousu devant les médias
De ses excès, muet comme une huitre
Belle île en mer, pas trop galante
C'est pas son style cirer les pompes
Même s'en amuse de ces grands pontes
De Droite de Gauche dans la tourmente
Qu'ils se chérissent, qu'ils se corrompent
Corse a ses lunes, prudentes, méfiantes
De cette vague politique déferlante
Dont ses adeptes lorgnent sur ses rentes JC Blanc février 2018