Illusio

majorelle


Il m'a ramassé sur le bord de la route,
En pleine décomposition.
Un Pink-Floyd en fond sonore,
Il faisait nuit depuis trop longtemps,
J'ai failli rester dehors.
Il m'a offert ses bras,
Et mon pouls s'emballe encore.

J'en avais plus rien à foutre
De la pluie ruisselante sur ma solitude laissée à l'aurore.
Et je me rappelle des effluves de l'alcool,
De cette envie fiévreuse,
Pour rallonger le sort.
Peut-être qu'il avait froid aussi,
Peut-être qu'il s'était égaré aussi.

Alors il s'est raccroché à mon corps,
Brûlant de désir,
Se tordant de douleur;
Et les assauts de ses baisers valaient de l'or.
Les volutes de fumée,
Enveloppaient nos plaisirs,
S'emparaient de nos peurs.

Ses yeux azur me priaient,
De rester sans remords.
J'ai plongé en apnée,
J'en voulais encore. Et encore.
Besoin incandescent.

Puis des vagues de regrets,
Et des non-dits en cargos esseulés;
Dérive mon amour que je n'arrive à crier;
Dans des soupirs embrumés,
Sur les quais obscurs,
De ma naïveté.

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