Ils hurlent si fort, mes silences

Il fallait écrire pour essayer de guérir, essayer de survivre.

Essayer d'expulser tous ces maux, tous ces mots.

Qui incendient mon esprit, qui tuméfient mon corps, qui lapident mon âme, qui nous séparent.

Mes cris, mes coups retenus, mes remarques lancinantes.

Ma honte profonde que j'essaie de dissimuler sous des phrases assassines lorsque tu es proche de moi.

Mon désespoir face à ma propre personne.

Le chaos de mes doutes, le dégoût de mon être.

La faiblesse de mes bras, qui ne savent même plus me porter.

Mon pied dans ce plâtre qui m'empêche d'avancer.

Ma gorge qui ne peut plus rien avaler.

Mes vêtements qui deviennent de plus en plus grand.

Mon amour pour toi, pour moi, que j'étouffe, qui me consume.

Mes peurs les plus profondes, mes fantasmes les plus tordus.

Mon envie de saigner, mon envie de ne plus exister.

Tout se mélange, tout est confus.

Je me noie, je m'étouffe.