Imad mort pour la France
Jean Claude Blanc
Imad, mort pour la France
Ibn Ziaten, prénom Imad
Encore de consonance arabe
Pourtant français brave camarade
Dans les paras, fait plus du rab
Soudain en a pris sur son grade
Mars 2012 sonna le glas
Pour lui, passé de vie à trépas
Assassiné au nom d'Allah
Par cet ignoble Mohamed Merah
Comme prévu dans le contrat
31 ans, jeune garçon
Bien élevé, intelligent
5 frères et sœurs de bonne façon
N'y avait pas meilleure leçon
Respect de Dieu, de la République
Né marocain, d'esprit laïc
S'est engagé pour la servir
Cette liberté qu'il faut chérir
Père cheminot débarque en France
En 1977
Famille unie, manque de chance
L'a bousillée, l'autre sale traitre
Juste croyant, simple musulman
Discret, aimable, peste les violents
N'écoutez pas ce que disent les gens :
Tous de la même race, ont çà dans le sang »
Lui-même victime d'une fatwa
Critiqué pour son dévouement
Pour sa Nation, sans faire d'exploit
Les intégristes, faux jetons
Devaient l'attendre au tournant
L'exécutant sans condition
Y'avait du monde à l'enterrement
De cet infidèle, mécréant
Presque égorgé comme un mouton
A bonne école, chez ses parents
Lui ont appris à se satisfaire
De ce que lui offre cette Terre
Tas de trésors, même sans argent
Pour vivre heureux, sans la misère
Soldat du peuple, sans frontières
L'intégration, pas dérangeant
Qui se soumet, aux règlements
De son pays, reconnaissant
Même inutile lire le Coran
L'éducation, pour seule vertu
Car sans çà, point de salut
Femme courageuse, en deuil sa mère
S'est vue voler son cher fils
Nerf d'acier, fier caractère
Ne vante pas ce sacrifice
Parcourant presque tout l'univers
Afin qu'on lui rende justice
Se lasse pas, plaider la paix
Chez les scolaires, leur enseigner
Comment pas faire la différence
Entre Etres humains, de même engeance
Pas épargnés par la souffrance
En mesurant les conséquences
Pourquoi tant de haine, de carnage
Qu'en fin de compte, à chaque étage
Tous condamnés à vivre ensemble
Toutes les peines se ressemblent
Manque pas d'audace, mère Latifa
Pour le clamer, se gêne peu
Vedette même des médias
Mais qui lui servent de porte-voix
Pour se faire entendre, que ferait-elle pas
Ayant perdu son bien précieux
57 ans, dame d'honneur
A l'âge de prendre un peu de bonheur
Près de ses gosses, riche grand-mère
Voilà que l'un d'eux on enterre
Alors fait taire ses colères
Car en ce monde, y'a tant à faire
A conjurer ces assassins
Que possédés par ce crétin
De Mohamed, ce va-t'en guerre
Rude mission qu'elle s'astreint
Dans les quartiers les plus malsains
Va leur conter leur vérité
A ces gamins souvent pommés
Près à gober n'importe quoi
Ces innocents qui de leur foi
Se la pratiquent en combattant
D'imaginaires gueux d'occident
Courus d'avance les attentats
Ceux qui se raccrochent à Mahomet
Ce type abstrait, qu'ils ne connaissent pas
Comme nous cathos, Jeanne la pucelle
Qui nous susurre à l'oreille
Qu'en notre âme un cochon sommeille…
D'amalgamer ces dingues mioches
Avec adeptes du prophète
Pas s'y risquer, mauvaise pioche
Car c'est ainsi qu'on se déteste
Mère Latifa, on te soutient
Un peu voilée, mais ça fait rien
Qu'on soit athées ou bien chrétiens
Car ce siècle coure à sa perte
S'y on demeure ainsi inertes
Prie pour le tiens, à ma manière
Ne craignant feux de l'enfer
Sûr qu'à ta lutte, solidaire
Ces islamistes, bandes de faux frères
Pourtant ont fait couler le sang
Aucuns regrets, ni de sentiments
Que des sauvages intempérants
Pour qui l'existence, vaut pas cher
Qu'il repose éternellement
Imad sans parade militaire
Ni les hommages du Président
Ce serait prêcher dans le désert
Rien le ramènera, hélas
On garde de lui, prince charmant
Sans doute touché par la grâce
De son sourire, de sage enfant
Patience d'ange, nous attend JC Blanc décembre 2017(Imad, mort pour la France)