Implacable mélodrame
Emmy Jolly
L'adieu si vite établi
Sans un cri…
Dans ce néant immaculé, si troublant ;
Allongée, l'hurlement s'étend
Je déchire les traces de mon insomnie
Esseulée, je te chéris
Toi ma chère amie
Meurtrie jusqu'à l'oubli…
Cette dernière extrémité
A l'éclat de cette funeste fatalité,
Elle soupire au monde éclos
Elle murmure à la fin des maux.
Vacillante, elle effleure les larmes;
Et l'ombre plane au-dessus des armes.
Usée et rejetée, elle s'attarde pourtant,
Oscillant des frémissements naissants.
Mon rêve d'étoiles est une utopie,
Le déluge de ma nuit s'est évanouie.
La porte des songes est close
Alors je me débats.
La fin de toutes choses
N'est pas une mort en soi.
« Mes tourments m'ont lassé du temps
Aujourd'hui, pourtant
Plus d'océans, plus de tourments
Et ce léger voile transparent
Ne transparaît plus dans mon océan. »