Impressionné

Salim Shelow

Mon troisième matin de vacances corses. Je suis le premier levé, face nature, elle m'inspire..

La Roche,
Les serviettes étendues se soulèvent à chaque souffle
Les vagues,
Le reflet de l'eau un peu moins au rayon qu'à mes autres levés

En fond de vue,
L'horizon, silhouette comme dessinée par la main d'un enfant
D'abord sombre et montagneuse, 
Ensuite blanche et nuageuse
Comme si l'encre avait manquée.
Mais cela n'enlève rien,
Et même que cela donne tout;

Le sourire et l'impression de ne pas être seul à sourire,
Le souvenir et l'impression de ne pas être le seul à me souvenir.

Je repense à ce que je pourrais redevenir.
Et les applauds qui me viennent,
De feuille en feuille, 
Puis d'arbre en arbre, 
Enfin le touché du vent sur chacune de mes joues.

Je n'ai jamais été seul,
Et dans les doutes,
C'est tout un monde qui me porte. 

Presque apaisé,
Je prends le risque d'apprécier
La fraîcheur par l'écume venue s'échouée,
Le rugueux de cette terre grise en pied de mont,
Les frayeurs que j'éprouve à chacune de mes heures,

Un fils enfant, une mère âgée
Et d'autres rayon qui me viennent au front.
Des formes lumineuses avancent à douce allure sur les reliefs qui m'entoure.
Même les sombres en ciel ne peuvent retenir toute la lumière,
Il faut savoir la contempler.

C'est fou ce qu'elle est belle,
Je la revois presque à chaque fois
Si je songe, si je ferme les yeux ou que je m'assois.
J'y pense presque tout le temps.
Et cette nature qui sait quoi faire de moi.
Je n'ai rien de rien,
Elle a tout de tout.

Peut-être dois-je seulement la remercier, me lever et partir
Ou peut-être dois-je encore l'apprécier, l'aimer et lui dire.

Seule certitude,
Ce que je ressens n'est pas un sentiment,
C'est une certitude.    

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