Inconnu

perthro

Ô fidèle aruspice, à lire mes viscères,
Toi qui connais le fil de mes trois adversaires,
Garde-toi de gloser sur ma vie à venir :
Ton auspice indolent n’est pas mon avenir !


Tu ne peux pas prétendre à ce qui s’initie,
À l’image suivante, à la péripétie :
Je briserai d’un coup les barreaux de prison
Qui m’empêchent en vain d’aborder l’horizon.


Ton espoir incertain d’un généreux augure
N’a pas même du choix seulement l’envergure
Ni sa fragilité mais que le triste sort
Déterminé déjà sans le moindre ressort.


J’irai seul et serein briser cette chimère
En rendant insensé ton oracle éphémère.
Laisse-moi, de mon for, aspirer le destin
Et rend-moi dans l’instant mon trop long intestin.

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