Indépendance dead
Jean Claude Blanc
Indépendance dead
L'Algérie a voté, mais sans bouter Flika
Pourtant, vieux déglingué, son 4ème mandat
En face, y'avait quoi, démocrate corrompu
Un autre fier à bras, qu'a pas cassé les urnes
80% des voix, ça nous laisse babas
Un score soviétique, qui ne trompe personne
En fait, à l'avance, connaissions résultat
Drôle de constitution, qu'on enseigne à nos mômes
Tout espoir sont permis, à Chirac, à Rocard
La France des lumières, a un train de retard
Ne faut pas s'en priver, élisons les tocards
Ceux qui sont au rancart, gisant sur leurs dollars
Régime socialiste, teinté illusionniste
On sait nom du vainqueur, mais l'avenir est triste
Comment un estropié, peut gérer un pays
Sur une chaise roulante, relié à sa vessie
Certains plus dégoûtés, eux, ont boudé Flika
Discours tellement usés, pour promettre la lune
Moderniser l'Afrique, et enrichir les rois
L'or noir, abandonner, le comble de l'infortune
Pas de quoi s'en vanter, ce n'est pas mieux ailleurs
La France marche au pas, de branlants sénateurs
Mais n'y aura jamais, péril en la demeure
Sont élus pour la vie, et même en scène, ils meurent
Le Maroc, un royaume, mais c'est pas le Pérou
L'Algérie sa voisine, se suffit d'un papy
Qui dance le Parkinson, la sonde dans le zizi
Coûte cher à la sécu, gardez le bien surtout
Les principes de Molière, désormais respectés
Faut l'unité de lieu, de temps, de circonstance
L'homme en béton armé, comme un robot, il pense
Va être ovationné, son désastre achevé
Déjà que les arabes, sont mal considérés
Repousser leur retraite, attise les préjugés
Jurons que la jeunesse, va reprendre le manche
La Méditerranée, c'est vers nous, qu'elle s'épanche
Moi j'aime l'Algérie, surtout pour les vacances
Indépendance dead, je crains les lendemains
Qu'avec les maghrébins, on ne soit plus copains
Une république morte, offerte aux intégristes
Ne sera plus question, d'y venir en touristes
J'aime tous les pays, mais en particulier
Préfère l'Algérie, pour ses rivages dorés
Blanche sa capitale, sur forum haut perché
Où il fait bon flâner, à l'ombre des palmiers
Par bonheur nos blessures, se sont cicatrisées
Fellaghas et paras, désormais du passé
A jamais réunis, par nos communes racines
Quelquefois s'enquiquinent, nos querelles intimes
Vendeurs à la criée, étals achalandés
Casbah aux rues étroites, commerces bons marchés
Remplis de populo, le teint hâlé de frais
Car ici le soleil, a tendance à cogner
Mélange des cultures et nippes bariolées
De ces femmes élancées, mais tellement orientales
Aux visages qu'aucuns voiles, ne viennent estomper
Bavardes comme des pies, aux mâles sont égales
Aurès, Kabylie, à la France synonymes
On t'invite à diner, partager tasse de thé
Les anciens combattants, sont fiers de leurs insignes
Serviteurs d'une nation, qui les a délaissés
Une petite balade, dans un monde déserté
J'y suis vraiment allé et revenu saisi
Ce ne sont pas les Hommes, qui fondent la société
La nature avant tout, c'est elle qui les instruit
British-Petroleum, dès lors, c'est le grand boom
On fore terre de pétrole, perforée jour à jour
Addicte de son miel, le peuple est sous tutelle
Derricks protégés, casques bleus à la pelle
Indépendance dead, c'est le cas de le dire
De Constantine à Oran, y'a plus de FLN
Que des fous religieux, qui meurent en martyrs
Pas de frontières pour les cons, règne partout la haine
Je garde au fond des yeux, l'image sublimée
D'un pays de lumière, où c'est toujours l'été
Certes, je suis naïf, mais pas complètement niais
De notre belle Algérie, voyez ce qu'on en a fait
Derrière Bouteflika, se cachent d'autres intérêts
J'y reviendrai un jour, indépendance ou pas
Mon Algérie chérie, c'est celle des Djurdjura
Ses montagnes verdoyantes, accueillantes généreuses
Comme ses Femmes subtiles, luxuriantes, laborieuses
Y'a des régions maudites, jadis, des colonies
Exploitées par des riches, eux aussi émigrés
L'Histoire se répète, esclaves sont restées
Faut pas les éduquer, pourraient nous dépasser
Mais c'était sans compter avec les fous de dieu
Entrainent leurs adeptes, détester l'occident
Pressés de convertir, les niais, les miséreux
Car de crier vengeance, ça élève la conscience
Barbus en djellabas, ça en jette, c'est sûr
A la mode islamique, sur le Coran, on jure
Ceux qu'ont rien à bouffer, on les livre en pâture
Pour un quignon de pain, en route pour l'aventure
Faut toujours se méfier, des fausses informations
Fanatiques ou lucides, se suicident par passion
Qui c'est qu'allume la mèche, pas toujours les rebelles
L'armée, pas toute blanche, fait des excès de zèle
Monarque, on a élu, comme c'était prévu
Par chance pas éternel, son pouvoir absolu
N'a pas les mains très propres, malgré ses ambitions
C'est lui, le responsable, sommaires exécutions
L'Europe des richards, n'est pas une bonne option
Echange de pognon, le concert des Nations
Il faudrait élargir, bien au-delà des mers
Communauté humaine, qui souffre de ses galères
L'Algérie, après tout, est notre seconde épouse
De conquérir sa terre, même ça leur fout le blues
Aux Pieds noirs bercés, par l'accent, les coutumes
De leur bled affable, leur reste l'amertume
Suffit pas de louer, et d'encenser le temps
Ce pays qu'on a fait, devenu orphelin
Comme un gosse perdu, qui cherche ses parents
L'Algérie se lamente, de rester en chemin
Descendant de l'avion, suis encore ébloui
Mon carnet de voyage, je l'ai vite rempli
Mais c'est une autre histoire, qui m'attend à Roissy
Ici les plus bronzés, sont surnommés les gris
Alors, je me ravise, ne plus jamais répandre
La hargne et la haine, que l'on voudrait me vendre
A ceux qui calomnient et qui mélangent tout
Leur dis, plein de sagesse, allez donc faire un tour
Sur les pentes de l'Atlas, y'a des gus comme nous
Qui prêchent dans le désert, pour authentique amour JC Blanc avril 2014 (l'Algérie que j'aime)