Indignés 2

m-artin

Monte, monte, comme un grondement sourd, esprit riboule tes yeux voilés. C'est une plainte aveugle qui s'éclaire dans sa nuit, sur le seuil des pas meurtris.Tendre l'oreille aux paroles humaines, pour faire circuler dans ses veines, l'idée en sève d'une insurrection. Prendre les mains dans l'ombre de l'oubli, pour qu'à la lumière se dérobent les peurs transies.Les sens s'émeuvent dans le sang. En écho conforté, les paroles se hissent sur les haubans, rêvant de lever les voiles pour atteindre les étoiles. Le temps en exergue suspend sa mélopée, un souffle de misère vole sur les arpents de blés.Dans tous les esprits, dans tous les cœurs, monte, monte une colère à l'unisson. Ici ou là sur toutes les terres, les atterrés, brillent. Les vignes sur toutes les lignes des indignées se gorgent d'un suc dorée.
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