Injure sans toi

acrostiche

Muet, ton trucbiduleberry dernier cri ne quitte pas ta ceinture. Dans ton sourire de fracture, tu songes à tes capitaux futurs. Eructant tes mots brouillés par la friture, le doigt érigé vers l’azur, tes promesses de traître ont rarement de l’allure. Même avec mauvaise mine, tu fais toujours bonne figure ; le nez dans tes mixtures dans les soirées de luxure avec mauvais goût et vraie fourrure. Inventif, tu vas nous montrer de quel bois tu te chauffes, mais de ce chêne somptueux tu n’es que sa lasure. Tes folles aventures bafouillées de fissures, une existence obscure inventée que tu projettes sur les murs, alors que le dimanche, comme un branque, tu briques ta belle voiture. Tu milites comme tu peux dans un vague parti en vogue en te prenant pour un influent, c’est sûr ; un dur doté d’une vraie posture. Hypnotiques logorrhées épistolaires dans lesquelles tu te perds à rassembler du vide pour éviter de vivre, jouer au paon de grande envergure, négligeant l’autre bien sûr en lui crachant à la figure et en détournant le regard dans une éclaboussure. Petit, ton habit est comme il se doit ; sur mesure. Tu étouffes étriqué dans la doublure indomptable de ton costard basse couture. Ton destin de raclure t’échappe aveuglé par de multiples et brillantes fioritures. Ta bouche de cyanure n’est que morsure, ton âme ; une moisissure. Tu prônes la liberté et l’ouverture mais hélas ce n’est pas encore la bonne conjoncture. Tes lapsus camouflent grossièrement tes fissures. Ta vie n’est que salissures, tes amours de pâles blessures. Ton reflet que tu imagines grande peinture n’est en fait que devanture. Ton corps toujours planqué dans une armure, tes sentiments froids au chaud derrière tes clôtures. Lentement ma pensée se torture...

Maintenant je sais qu’on ne badine pas avec les murs.
Injure sans toi est injure perdue.

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