Innocence

Carine Valette Ayala

Portrait n°33, extrait de Miroir sans Titre

L’été passant

D'une robe fleurie laisser égratigner les anges.

Qu'ils restent. Entre nous les rires

S'entrechoquent impuissants métronomes

Une voie, celle qui mène au beau,

Cet étrange filtre décadent

Jamais ne franchit l'aube,

L'aube emporte les sondes

Ces équilibres précaires amis des refrains maltraités

Frôlent et dansent

Quand la réalité glisse parce qu'elle brûle

La morale

Quand elle simule aguerrie fragile

Toujours en mèche embobinée

Les enfants solitaires s'agglutinent

Ils égarent la présence indemne

Celle qui glousse en ensemble

Apostrophe classique des glissements méthodiques

A chaque temps les anges ces mercenaires

Apocryphes bercés par les tendres

Images, ces corps en friche bleue

Poussent élastiques

Egalent, lys des plis en pleurs

De bonheur. Vide.

L'écorche immaculée tisse les fissures

Grises envolées.

Psychotropie myope subjuguée,

Les poids surnuméraires des âmes.

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