Je me rappelle quand j'étais petit N'es tu jamais passé par là ? Moi oui. Une paire de claques pour calmer mon humeur Je ne me plains plus, il y a pire ailleurs. Certains enfants sont ou se sont fait maltraités A coup de poings de pieds ou avec certains objets. Ce sont les boucs émissaires des parents Accusés à tort d'être les mauvais descendants. Il ne comprend pas de son regard d'enfant S'y préparant pour que cela dure moins longtemps. Histoire d'abréger ou d'accepter ses souffrances Je suis fautif c'est ce qu'il en pense. C'est ainsi que l'enfant fait l'apprentissage de la vie Un monde de violence auquel il n'a même pas dit oui. Le pire c'est qu'il pense toujours à sa mère à son père Le pire c'est que lui ne renie pas sa propre chair.
L'enfant est devenu aujourd'hui une marchandise rentable Que certains individus peu scrupuleux usent pour devenir notable. Jouant sur l'exploitation de la pauvreté, sur l'instinct de détresse de la famille Ils se prétendent sauveurs ils n'ont même pas la caractéristique de la photocopie. L'enfant se retrouve alors mineur, pécheur, tisseur : exploité En servitude pour dettes, esclaves ou à se prostituer. C'est sa contribution aussi infime soit elle au budget familial Palpable et perceptible elle permet de ne pas crever la dalle. Tant pis pour les conditions de travail aussi insalubres soit elle C'est toujours mieux que de fréquenter les bancs de la maternelle. Aller à l'école sans garantir un emploi futur est une perte de temps Du moins c'est ce que ses oreilles d'enfants entendent souvent. C'est ainsi que l'enfant fait l'apprentissage de la vie. Un monde de labeur auquel il n'a même pas dit oui. Il a appris la maturité avant sa propre puberté. Il a appris à travailler avant de savoir jouer.
L'enfant serra toujours une victime de l'homme Du fait de son insouciance, de sa dépendance et de son innocence. La négligence de son aîné entraîne de graves conséquences Elles iront jusqu'à briser sa vie à ce petit bonhomme. La famine, la guerre, les pollutions, la pauvreté sont des sorcières qui l'oppriment. Les maladies, les mines, la carence affective le marquent, l'assassinent. La seule souffrance tolérable devrait être le premier cri de la vie L'amour, le bonheur et la santé ses seules maladies. L'enfant est condamné bien souvent à l'analphabétisme Socialement dépendant à un tyran qui règne en despotisme. C'est la faute de notre société poussée à la consommation Qui ne lui laisse aucune chance de s'orienter vers une éducation. C'est ainsi que l'enfant fait l'apprentissage de la vie. Un monde incertain auquel il n'a même pas dit oui. Il a appris à souffrir en même temps qu'il découvrait son sourire Il a fait connaissance avec son avenir avant son devenir.