Insomnie
douxpapillon
Quatre heures du matin. Insomnie. C'est l'été, il fait chaud. L'homme, torse nu, est assis sur le canapé de la chambre d'hôtel. Son ordinateur est posé sur la table basse devant lui. Il est penché vers lui, ses coudes sur ses genoux. Il lit. La pièce est éclairée par les rayons de lune venant de la baie vitrée grande ouverte.
Marie s'est réveillée et se lève pour aller boire un verre d'eau. Pieds nus, vêtue de sa seule nuisette, elle sort sur le balcon entourant l'hôtel et aperçoit, dans la lumière bleue de l'ordinateur, l'homme de la chambre d'à côté. Plongé dans sa lecture, il ne l'a pas vu. Elle le regarde, le détaille. Il est torse nu et porte un jean. Son ventre est plat, quelques fils blancs parsèment ses cheveux courts, son torse est couvert d'une fine toison. Elle devine de légères poignées d'amour sur ses hanches lui laissant penser que l'homme aime les plaisirs de la vie. Marie sourit. Si elle osait, elle s'avancerait dans la chambre et irait vers lui…
L'homme est absorbé par la contemplation de l'écran de l'ordinateur. Il déglutit, change de position, écarte les cuisses, déboutonne la braguette de son jean, se bascule sur le dossier du canapé et glisse sa main dans son pantalon vers son sexe sans doute éveillé par sa lecture. Une ombre passe devant la lumière de la lune. Il lève les yeux. Une femme le regarde par la baie vitrée ouverte. Il la devine plus qu'il ne la voit à contre jour dans cette pénombre. Il lui semble qu'un sourire se dessiner sur ses lèvres à la vue du spectacle qu'il offre. Elle s'approche. Sa nuisette de soie crème dessine ses formes. Elle s'attache à son regard tout en traversant la pièce. Ne pas lâcher le regard. Elle sait bien qu'elle ne rentre pas dans les canons de la beauté d'aujourd'hui. Elle ne veut pas qu'il la détaille de trop. Elle a des fois du mal à assumer ses quelques rondeurs qui sont pourtant bien répartit et qui donne à son corps de la volupté. Pieds nus, elle avance sur le tapis, s'assoie à côté de lui et vient déposer sur ses lèvres un baiser léger comme le battement d'aile d'un papillon. Il n'a pas bougé. Ses yeux sont toujours attachés aux siens. Il attend. Elle l'embrasse de nouveau. Du bout de la langue, elle goute ses lèvres. Il entrouvre la bouche et le baiser devient plus passionné. Elle pose sa main sur son torse et doucement elle effleure son corps et descend rejoindre la main qu'il a toujours dans son pantalon. Il a ramené son bras droit sur la hanche de la femme. Il fait glisser sa main jusque sur la fesse, la remonte, caresse encore pour avoir la confirmation qu'elle ne porte pas de petite culotte sous sa nuisette. Elle a pivoté sur le canapé, n'est assise plus que sur une fesse. Après la main, c'est la bouche qui suit le chemin le long du torse, du ventre, du pubis. Elle est cambrée au dessus de lui qui a fait remonter la nuisette et caresse sa cuisse, sa fesses. Elle laisse échapper un gémissement quand elle sent ses doigts glisser entre ses fesses vers son mont de vénus déjà trempée. Elle s'agenouille au sol, lui enlève son pantalon, son caleçon. Elle caresse délicatement le sexe dressé, le prend en main et vient déposer un doux baiser sur l'orifice. Elle s'agenouille sur le canapé à côté de lui, lui laissant ainsi la possibilité de la caresser. Elle l'embrasse et redescend vers son sexe en déposant des petits baisers sur son corps. Son torse, son ventre, son pubis. Elle entoure son sexe de sa main et glisse juste le haut entre ses lèvres pour un baiser aspirant, baiser suivi par la langue qui caresse plus qu'elle ne lèche. Elle suit de sa bouche le filament du sexe et le parcourt du bout de la langue. Sa gauche main s'est resserrée autour du sexe donnant plus de pression. Elle lui fait faire quelques va et vient. Sa main droite s'est glissée entre ses cuisses, caresses ses bourses, s'insinue entre les fesses. Elle glisse son sexe entre ses lèvres, pas trop profond, elle n'aime pas les haut le cœur d'un sexe au fond de sa gorge. Elle le lèche, le caresse, le suce. Lui a posé sa main sur son sexe à elle et d'un doigté expert la caresse, la titille, s'introduit en elle. Elle se redresse, rejetant ses cheveux en arrière. Elle le regarde droit dans les yeux. Elle passe une jambe au dessus de lui et juste avant qu'elle ne s'empale à lui, il l'arrête, se penche en avant attrape son porte feuille posé sur la table à côté de l'ordi, y sort un préservatif dont il couvre son sexe d'un geste familier. Assise sur ses genoux, elle le regarde faire, puis vient s'empaler à son mat. Dressée, cambrée, elle fait jouer son corps pour le sentir en elle, au plus profond d'elle. Elle ondule sur lui, un sourire sur les lèvres, ici, ailleurs. Il a posé ses mains sur ses fesses, l'aide dans ses mouvements, la soulève pour la sentir coulisser sur son membre. Il n'en peut plus de se retenir. Il ramène une main vers son pubis et de son pouce vient titiller son petit bouton. Elle soupire, râle, gémit. Un orgasme la submerge, l'envahit en un feu d'artifice. Un cri lui échappe mais bien vite elle se mord la lèvre pour que le cri se transforme en gémissement et ne vienne pas à réveiller tout l'hôtel ! Lui aussi a joui. Par spasme saccadé, il se déverse en elle.
Elle s'allonge sur lui, l'embrasse, pose sa tête sur son épaule et ses lèvres dans son cou. Câline, elle se love contre lui le temps de laisse les battements de son cœur reprendre leurs rythmes réguliers. L'homme a refermé ses bras sur elle et lui caresse le dos.
Après la chaleur de l'excitation, elle ressent quelques frissons malgré l'air chaud de la nuit d'été. Elle se lève, pose sur lui ses yeux couleur d'ambres et le regarde intensément. Elle articule un merci muet, sort de la chambre et disparait dans le rayon de lune.
Le froid le réveille. Il est allongé, nu, sur le canapé de sa chambre d'hôtel juste recouvert du drap qu'il a arraché du lit. Par la baie ouverte, il voit le jour naissant. Il se souvient de s'être réveillé dans la nuit et d'avoir lu un beau texte sur un forum de nouvelle érotique qui lui avait éveillé les sens et gonflé le sexe. Son esprit est brumeux des restes évanescents d'un rêve érotique très intense. Rêve ou réalité ? Il se lève s'enroule du drap et sort sur le balcon. Les rideaux de la chambre d'à côté son tirés, la porte est fermée, aucun son et aucune lumière sans échappent. Rêve ou réalité ? Il retourne dans la chambre. Une douche lui fera le plus grand bien. En passant devant le canapé ses yeux se posent sur la poubelle qui se trouve à son angle et dans laquelle se trouve un préservatif usagé. Il sourit. Peut-être n'était-ce pas un rêve ?