Instance de rupture
Jean Claude Blanc
Instance de rupture
On s'est connus, pas très brillants (ré)
Mal mariés, emmerdements (fa#7)
A nos débuts, enchantements (sim)
Seulement flirter, par accident (ré7)
Mais le désir, soudain surgit (sol, solm)
Si bien qu'on en prit l'appétit (fa#7, sim)
Assouvir en catimini (mi7)
Nos instinctives sauteries (la7, ré, sol, la7)
Elle végétait, seule au logis
Dans la cahute de son mari
Et quant à moi, pas mieux verni
Nanti d'une femme, pour faire joli
Concupiscence, l'alcool aidant
Se convertit en sentiments
Alors, pour nous, pas étonnant
Qu'on prenne ensemble appartement
Dix ans c'est long, mais tourna court
Cette façon de faire l'amour
A l'arrivée, ce fut un four
Force lassitude de beaux discours
Chacun train train de son côté
Pense au boulot, même au souper
N'est plus en phase la volupté
Cachée, dans notre jardin secret
Moi, qui suis dur de la feuille
N'ai rien pigé, à son orgueil
La douce jeunette demoiselle
Comptait sur moi, pour ritournelle
Sa convoitise, l'ai pas vu venir
Que ses rêves tournaient au délire
N'ayant de cesse, lui faire plaisir
J'entrevoyais pire avenir
Quinze ans d'exploit, toujours amants
A faire pâlir Don Juan
Car en ce siècle, peu bandant
Ne faut pas trop être exigeant
Pour quelques minutes, s'envoient en l'air
Ignorants péchés d'adultère
Les téméraires de la chair
Vite fait bien fait, baisent pour pas cher
Lui ai cassé les pattes arrières
Notre simple histoire, s'il en est (ré)
Est devenue complicité (fa#7)
Télé, dodo, recommencés (sim)
Le plus souvent, le son coupé (ré7)
ça devait tourner au tragique (sol, solm)
Pourtant, c'est en version comique (fa#7, sim)
Car par grimaces et mimiques (mi7)
Que désormais, on communique (la7, ré, sol, la7)
De notre rituel feuilleton
Enfin, arrive la conclusion
Se tournent le dos, les deux fripons
Chacun voulant avoir raison
Se séparer, il voudrait mieux
Mais par tendresse, hésite un peu
L'union parfaite, c'est un vœu pieux
Qui se ranime, quand y'a le feu
On a poussé même jusqu'au bout
Nos tentatives, d'amour fou
Des gens comme nous, y'en a partout
Couples jaloux, qui se cherchent des poux
Alors, ne me fie plus à mon cœur
Qui se complaît, dans ses malheurs
Il me faudra prêcher ailleurs
Mon rôle d'ange, bienfaiteur
Je ne suis pas fait pour durer
En un éclair je disparais
Un éphémère, en moi est né
Dans sa coquille, claquemuré
Allez me prendre pour un ingrat
De refuser pareils plats
J'ai dégusté, le croirez pas
Marchant à l'ombre des nanas
A la veille des grands départs (fa)
Fait ses bagages, le vieux mastard (la7)
Sa concubine en a marre (rém)
Se faire avoir, n'est pas son genre (fa7)
Il s'en excuse, mais persévère (sib)
Sans le vouloir, lui fait des vers (la7, rém)
A rendre folle, sa partenaire (sol7,do7)
Qui se verrait bien, en jeune première (do7, fa)
Poète, friand d'aventures
Que lui inspire, la nature
Et même si, pour lui c'est dur
Regagne en paix, villégiature
Dans ses montagnes de sapins
En liberté, seul dans son coin JC Blanc août 2014 (de Brassens: Histoire de faussaire) Histoire de reprendre refrains, la pipe au bec, du style Brassens
Du bistrot des copains, il a du vous lire et certainement apprécier.
· Il y a presque 4 ans ·chaleur