Instants frénétiques
skiibow
Le 8ème continent
A quoi bon voyager
Il y a dans la pèce d'à côté
Nu et empli de dénivelé
Un continent tout entier qui s'offre à moi
*
J'aimerais être condamné pour infidélité
Je suis piégé
Enfermé dans mon idéal
J'ai beau crier pour le voir se manifester
Ecrire me fait toujours aussi mal
*
Dépucelage
Pour une fois j'ai écrit
Sans crier
Ni pleurer
Suis-je enfin libéré
*
Le mendiant obscur
Je ne suis pas moi, ne sais rien
Ne possède rien ni ne passe
Et ma vie à moi je l'endors
Dans les bras de je ne sais quoi
*
Invité dans des palabres que Dieu périme
Je tends l'oreille innocente à l'ébauche du crime
Le jus extrait n'est que liqueur vieillissante
Fruit tombé d'une époque malfaisante
*
Marchandage de douleurs inconnues
Abat l'homme au visage éperdu
Embrasser la folie ne lui suffit plus
Souffle l'assassin au corps meurtri sur son sang étendu
*
Posé sur mes chiottes
Mes songes vont vers vous
Préférant crier que de vous côtoyer
Je vous la dédie
*
La lumière corrompue guide le pas du peuple naïf
Genèse du sépulcre, masse compulsive
Je décèle un halo dans le reflet de leurs salives protubérantes
Frayeur idyllique, ivresse fulgurante
*
J'ai rencontré la faucheuse à ma naissance
Etre incompris aux désirs frauduleux
Charmé par ma mort elle m'a fait repartir
L'âme enchainé aux charmes tragique de l'écriture
*
Cloisonné de tourment incessant
J'ai naturellement pensé à mourir
Mais les mots ont su me rappelé mon unique chemin
Ma mort attendra demain
*
Face au miroir
Je regarde s'évaporer la larme d'une aube naissante
Me laissant seul
Moi et la feuille
*
J'ai été boire un verre avec le temps pour espérer qu'il m'oublie
Cinq, Six … je ne les compte plus
A croire qu'il tient mieux que moi
Le combat sera long
*
Arrêtez tous de me parler
Vous et vos sentiments simulés
Je n'ai besoin de personne si ce n'est elle
Le Graal de mon existence accidentelle
*
Existence bâillonnée par le poème oppresseur
Je me retrouve enfermé
Prison aux multiples barreaux insaisissables
Nul choix que de lutter
*
Brouillard saturé
Je respire la fumée de la clope de Dieu
Allumée au bord de l'étoile primitive
Elle me livre ses cendres abandonnées
Que je m'empresse de faire fructifier
*
Des heures d'attente à me saouler
Je commençais à perdre patience
Mais la pulsion a finit par débarqué
Et le poème fut écrit
*
Jeté sur terre sans rien demander
Condamné pour un crime que je n'ai jamais commis
J'ai longtemps déambulé le froc baissé
Avant de rencontrer celui qui m'a autant pris que donné
*
Je me fiche de la poésie
Seul le poème compte pour moi
De la pulsion du premiers vers
A l'étreinte cardiaque du dernier
*
Je vous assure que j'ai essayé
J'ai imaginé ma vie sans le poème
Et je l'ai arraché pour le brûler !
Mais constamment il revient me hanter
*
Soumission désincarnée
Folie désemparée
Exil condamné
La mort est annoncée
*
Le sage de la rue me l'a dit
Mon temps est compté
Je n'ai pas de temps à perdre à vous parler
ECONOMISER MES MOTS
*
J'ai vu ma main trembler
Le poème gémit
Je dois vous quitter
*
Je t'ai croisée dans la rue
Et je ne saurais jamais ce que tu as pensé
En me regardant
*
Je dois être seul
Pour vous faire comprendre
Que vous ne devez pas être là
Pour être la
*
Ce que j'ai dans mes carnets
Mérite de mourir
Ce que vous lisez sur ces papiers
Mérite de vivre
*
Instabilité du moment
Persécution immédiate
Fructification du temps imposé
Alchimie du grain en or
*
Seul l'essence même du poème m'intéresse
Si le poète crédite sa vie ne serait-ce qu'un instant
Alors je suis temporairement
Ravi
*
Je marche et j'absorbe l'image
Heurtant le réel de plein fouet
Je discerne le plus grand des secrets :
VIVEZ VOS QUESTIONS
*
Juste nous deux sur un ring
Tentant de lui rendre coup pour coup
Je ne peux qu'accepter les ecchymoses
Que l'encre vient marquer inlassablement sur ma peau
*
Qui te parle de choix
Je ne suis qu'une marionnette de l'empyrée
Aussi soumis qu'un chien abandonné
Voué a renifler une beauté cachée dans des décombres calcinés
*
Atmosphère cadavérique
Cherchant une tombe entre vous et moi
Je n'ai que du vide sur lequel m'assoupir
*
Le caprice du poète
Arcade pétée, ensanglantée
J'avais juste pensé à t'embrasser
Mon corps n'a pas su garder la cicatrice
Je taillade mon âme pour ne jamais l'oublier
*
J'ai beau lutter je suis prisonnier de mes propres larmes
Je compte les gouttes pour ne manquer aucune de ces âmes damnée
Mais celle-ci me souffle des douleurs encore inexploitées
Tel est le prix de leur immortalité
*
La folie me rend visite les soirs de pleine lune
L'on raconte qu'il y a des milliards d'étoiles dans le ciel
Il faudrait être fou pour vouloir le vérifier
Pourtant ce soir je vais toutes les compter
Nos regards se croiseront bien sur l'une d'entre elles
*
Il doit bien y avoir une façon de lui dire
Mais cela reste mon problème
Problème qu'elle ne partage pas
Alors j'écris des poèmes
Poèmes qu'elle ne partage pas non plus
*
Dans ce silence assourdissant je te jette des paroles mais tu ne réponds pas
Comme toi je ne pourrai jamais les récupérer
Celles-ci sont déchirées, envoyées chez les mourants
Condamné à l'exil à perpétuité
*
Si l'on pouvait tomber amoureuse en lisant seulement des fragments de mots torturés, condamnant les propres maux de l'autre, alors, je crois que c'est ce que je viens de faire.
· Il y a environ 4 ans ·J'ai beaucoup aimé.
Je te souhaite beaucoup de douceur pour pallier aux ecchymoses de la douleur.
medusa
Whoah, merci pour ta réponse, elle me fait grandement plaisir. Je ne pensais pas toucher quelqu'un de cette manière avec mes propres écrits.
· Il y a environ 4 ans ·Je te souhaite beaucoup de douceur également.
skiibow