Isolement

Enfermé, isolé, prostré entre les murs,

Le vide, sans rencontre, ni voix, ni murmure,

Du corps et de l'âme, l'extrême lassitude,

J'ai plongé sans fin au fond de la solitude,

Exploré son néant, compté le vol du temps,

La multiplication des maux, les mots absents,

Perdu pour le monde, rien ne naît du silence,

De ces jours sans heures imposés à outrance,

La fièvre, les vertiges et les tremblements,

Esquisse du tombeau, une mort sans tourment,

Puis un cri, une mouette, un morceau de ciel,

Avec l'orage, revient la vie, s'éloigne l'éternel.