isomnie
Sandra Laguilliez
Ça me manque d’être déprimée parce que à cette époque j’étais avec toi tu me manques je t’aimais plus que je ne te l’ai confessé. Tu étais ma vie et mon enfer, mon paradis et ma mort. J’aimerais apprendre à vivre sans toi et a aimé mais c’est impossible parce que si tu n’es pas la je ne suis plus rien. Ma vie n’a de sens que lorsque tu es la prés de moi, mais jamais dans mes bras. C’est mon enfer à moi de vivre loin de toi.
Il arrive un moment dans la vie de chaque hommes où on devient un super héros c’est entre minuit et une heure du matin après une quinzaine de tasses de thé et lorsque l’on ne trouve pas le sommeil. C’est à ce moment là que l’on se dit que tout est possible même de devenir ce que l’on veut le plus au monde. Et c’est aussi là que l’on commence à aimé l’insomnie et les marque qu’elle laisse sur le visage et les traces bleues sous les yeux. Qui sait parce que ça fait professionnel peut être… on est un vrai oiseau de nuit. Je n’aime pas écrire la nuit lors de mes insomnies parce que les idées deviennent confuses mais par contre j’aime vivre la nuit à cause de ça. C’est comme être shooté à petite dose sans les dangers sur la santé et le porte monnaie.
Quand est ce que l’insomnie devient dangereuse ? C’est simple quand il n’y a plus assez de thé chez vous pour en boire le matin au réveil. Bon d’accord il n’y a pas que ça, je m’inquiète surtout lorsque je me mets à allez parler aux gens dans la rue de façon si hystérique qu’ils me prennent pour une droguée. L’insomnie lorsqu’elle est pratiquée dans un but de sauvegarde de l’humanité devient un tremplin à l’absurdité.
Lorsque je me mets à boire du thé je ne peux plus m’arrêter, je n’y peux rien c’est ma drogue. Je ne peux plus dormir et alors ? Où est le problème ? Trouvez-moi un petit ami et je passerais mes nuits à autres choses. J’ai peur du refus avec le thé il n’y en a jamais. C’est marrant non ? Enfin je trouve que c’est marrant. J’écoute des chansons tristes toute la nuit et je bois du thé. Pas pour ne pas dormir mais parce que j’en ai tellement bu dans la journée que je ne trouve plus le sommeil une fois la nuit tombée. Bien sur dans la journée je suis très fatiguée mais le jeu en vaut la chandelle.
Bien entendu je devrais travailler mes cours mais c’est tellement pénible de faire ce genre de choses alors que l’on peut écrire. Mais que peut-on écrire à cette heure si matinale de la journée ? Absolument rien de plus que ce que permette les muscles rigides par le manque de sommeil.
Ce qu’il y a de bien pendant la nuit c’est que personne ne vous dérange, enfin moi personne ne me dérange jamais alors ça ne me change rien dans mes habitudes. Enfin quand même. Personne ne vous appellera jamais à une heure du matin pour prendre de vos nouvelles vous pouvez en être sur, parce que les gens sont assez bêtes pour dormir la nuit. Non moi je préfère la nuit pour vivre. Si seulement on ne m’obliger pas à vivre le jour en parallèle avec ma nuit. C’est terrible à quel point les gens pensent que la nuit est faite pour dormir, tout est une question de point de vue.
Mais il n’y a rien de nuit que la vingtième tasse de thé. C’est comme le sixième verre de vin on se sent devenir un autre plus puissant mais plus faible à la fois, menaçant menacé par soi même. Je suis moi qui deviens un autre, celui qui est capable de tout et qui ne fait rien. C’est magique. Après le sixième verre de vin on sait que l’on ne conduira plus après la vingtième tasse de thé on sait que l’on ne dormira pas. C’est la certitude qui est magique. Rien n’est plus drôle aussi. Car la certitude à quelque chose qui sonne faux. Tout comme on a besoin de conduire pour rentrer chez soi même avec six verres de vin on a besoin de dormir même après la vingtième tasse de thé, ce que l’on sait deviens faux alors. C’est effrayant surtout si vous prenez la route croyez moi.
Si vous saviez à quel point je peux l’aimer, je le suivrais partout où il ira…
Je suis un super héros de la vie de tous les jours.
Je suis moi et autrui.