IV Les plaines ondulantes

Igor Ramès

Le Matricide humain.
À Valentina, que j'estime à tort.


Moutons de terre, galopins de nos bois,
Et cerisiers s’élèvent devant moi.
Qu’elle est inspirante cette nature,
Élégante comme une enluminure.
Les chevaux s’élancent sur tes ourlets
Verdis, que tes amis de laine broutent.


Ah ! Stupide nature ! Mère des poètes !
Regarde-toi ! Tu n’es qu’un miroir.
Support des belles idées de quelques fous,
Ton cadre, lisse certes, est boueux et sale.

Ton créateur t’a bien abandonnée.
Pauvre fille.
Tu ne me fais pas honte, mais pitié.

Longtemps les vers ont tenté de te sauver
Mais dans ta léthargie tu ne pouvais rien faire.
De plus forts que toi t’ont rattrapée.

Ah ! oui cris ! Pauvre chose insensée !
Tu vis sans monde.
L’homme t’a depuis longtemps violée.

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